PAYS BASQUE

LE CHEMIN

Souraïde, 7 novembre 2010

7 participants

 

- Pour moi, le chemin ce n'est pas la route. Déjà il y a une notion de difficulté. Un chemin a d’office des cailloux, des difficultés, cela représente bien la vie. Je pense à celui de Saint Jacques où il y a des rencontres sympas, un joli mouvement. Quand on demande aux pèlerins ce qu'il en reste, c'est surtout une rencontre avec eux-mêmes, une découverte d’eux-mêmes.

« Le chemin », chemin de vie, et je n'imagine pas le chemin en plein soleil. Sur ce chemin qu’est ce que je vais trouver en moi ? Évidemment, il y a les gens que l'on croise, mais surtout ce que je vais trouver en moi car sur le chemin : il y a  moi et les autres après, ou ce qui en découlera.

 

- Le sujet me paraissait très chouette car très vaste…

En réfléchissant, par mon éducation, ma famille, on m’a mis sur un chemin. Plus le choix était radical moins on pouvait choisir sans s’exclure des « normes ».

On ne me reconnaît que si je suis dans un choix de « bien pensants ».

Je me refuse d'appartenir à tout groupe religieux, de pensée et je ne sais plus sur quel chemin je suis et vers où je vais, sans être perdu pour autant. C’est certainement moins confortable que si j’étais resté sur mon chemin bien établi. J’ai de plus en plus de questions et de moins en moins de réponses mais cela me convient.

 

- Cela m’évoque à la fois le chemin que je me trace et celui qui m’est tracé, qui me dépasse, qui est « extra terrestre ». Il y a les pas que l’on fait sur ce chemin, en partie préparés par notre héritage éducatif dont on tient plus ou moins compte…on a un but, on va vers quelque chose, on a une mission sur terre, je ne sais pas laquelle…c’est un travail sur soi qui nous amène parfois à prendre des chemins de traverse, mais l’essentiel est de revenir sur celui qui mène directement au but supposé.

 

- Le chemin de la vie. Le chemin, il m’appartient, il est influencé par mes choix. Je me demande si on peut tracer son chemin quand on vit avec quelqu’un qui ne prend pas le même chemin. Le chemin, c’est aspirer au bonheur. Parfois c’est plat, parfois cela grimpe… Chaque individu garde un cap, ce n'est pas une destinée.

 

- Le chemin, pourquoi pas une route, une autoroute pour aller plus vite ?… Une allée ombragée, un petit sentier…c'est toujours avec l’idée d’aller vers quelque chose, tranquillement, lentement et finalement d’aller à l’aventure.

 

- Le chemin, il y a une notion de mouvement. J’ai pensé à tous les chemins que j'ai empruntés ou pas, tout ce que j’ai vécu, les rencontres bénéfiques ou pas…les chemins que j’ai choisis parfois seule, parfois avec d’autres, ceux qui se sont présentés…on croyait la route tracée, avoir fait le bon choix et les événements ont mené à un drame… Depuis les choses ont mûri, on reprend la route avec détermination et courage, la vie est un combat entre ton idéal et ce que tu fais en réalité et on est content à nouveau de se bagarrer.

 

- Il y a le chemin parcouru, celui d’aujourd'hui et celui à faire. Dans ma réflexion, je me suis arrêté sur mon chemin parcouru. En fait, j'ai constaté que le bilan fait apparaître que mon chemin n’a pas forcément été celui envisagé au départ. Le chemin est le résultat de ce qu’on a choisi et de ce qui nous est arrivé « à notre insu ». Il y a eu l’étape du retour d’Algérie. J’étais parti pour naviguer longtemps et à un moment donné j’ai accepté un poste proposé par des amis et sur ce chemin il y avait mon épouse.

Quelquefois je me surprends à penser que « j’ai donné » dans le passé et que maintenant j’attends tranquillement la suite des années. Je me demande : « Est-ce que ça se limite à ça ou est-ce que je dois, peux, veux faire plus ? » Il y a une réflexion que j’avais faite qui me poursuit, c’est quand j’avais dit « que je voulais bien être au service de l'Église, mais pas de la boutique ». Est-ce que c'est moi ça ?

 

 

 

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