GRENOBLE
Suis-je en chemin, comment ?
Grenoble, 3 novembre 2010
14 présents
- Selon le précepte de T. de Chardin « la vie est mouvement » on doit toujours aller de l’avant. Je suis en chemin, mais en chemin de fer…j’observe, j’admire, mais je ne suis pas libre du parcours.
- La vie ressemble à un cours d’eau. J’ai choisi mon mari, mais ensuite je suis restée au bord de l’eau. Lorsque j’ai accepté la charge du moulin, je n’avais pas compris que c’était un chemin. Dans la préparation des funérailles on retrace le chemin de la vie de la personne. Maintenant que j’ai fini mon rôle de parent que faire de ma vie ? Je ne suis plus dans le cours d’eau.
- Le chemin est devant, on marche, c’est la vie. On n’a pas le choix. Pendant la guerre, à la recherche de notre père, on a dû marcher sans cesse pour le retrouver, malgré les communistes, la faim. Je suis émerveillée devant les mystères de la vie, d’une naissance. Il faut marcher, marcher…comme en montagne.
- On est forcément en chemin. Je n’ai pas l’impression de suivre les personnes, mais d’être trop tiède. Besoin d’être entourée pour suivre son propre chemin, mais je me sais influençable.
- Qui n’avance pas, recule. Sur les grands routes des U.S. il y a plein d’embranchements. Pourquoi en choisir un plutôt que l’autre, mais le chemin parcouru est toujours derrière soi.
Les disciples d’Emmaüs étaient tristes, mais après la rencontre ils sont retournés à Jérusalem tout joyeux. Le chemin est plein de rencontres qui donnent de la joie, de la force. Sans regrets, il faut avancer. La vie est une grande aventure.
- Le chemin, c’est la relation…être en « relation avec » : scoutisme, catéchèse, prise de responsabilités. Un grand regret : avoir renoncé à la vie professionnelle. Un chemin à venir : celui de renoncements difficiles dus à des contraintes physiques.
- Sur des rails pendant la jeunesse, puis 4 chemins parallèles : famille, travail, musique, recherche spirituelle et intellectuelle. À l’âge de la retraite, convergence des chemins. Je me suis toujours senti secondé par le sentiment d’une présence qui m’a aidé à assumer mes choix. La présence de Dieu est très réconfortante. Actuellement, je me sens un peu déboussolé, mais très motivé par le groupe Teilhard.
- J’emprunte les chemins, sans réfléchir sur la suite. Je privilégie les relations avec les autres. J’ai toujours le sentiment d’être en marche, et cherche à me perfectionner. J’apprends la patience…
- Dans mon enfance, ma marraine me proposait d’être prêtre ou soldat. Pendant longtemps, j’ai cru que la voie chrétienne était la seule, mais je comprends maintenant qu’il en existe d’autres, avec leurs valeurs. Des chemins sont communs dans les religions monothéistes. Très impressionné par le testament de Ch.de Chirgé (Tibérine).
- Si je regarde en arrière, mon chemin aurait pu être tout tracé, mais j’ai un tempérament contestataire… Pas d’idée très précise du but recherché, pas de ligne directrice. J’aime forcer les barrages, sans savoir ce qui me pousse, mais privilégie toujours l’intérêt général à l’intérêt personnel.
- Actuellement « je me trainasse » Quelques problèmes de santé. Je prendrais de nouveaux chemins avec plaisir…
- Sur des rails jusqu’à 20 ans. Après le choix personnel de l’université, décision Kerguelen. Je me sens observateur des décisions prises, mais également spectateur de mon propre cheminement. Je reste en étonnement de la suite de ma vie.
- Prochaine bifurcation : la retraite. Dans la vie professionnelle : définition des objectifs. En dehors : approfondissement de ses propres objectifs. Cheminer ensemble est l’occasion privilégiée du partage, on avance dans la même direction. En marchant ensemble, on peut se dire les choses difficiles.
- Je n’ai pas eu l’impression de diriger moi-même mon chemin. C’est toujours les circonstances qui ont dirigé mes décisions. Pas toujours consciente de mes erreurs. Les bifurcations prises n’étaient pas toujours de ma volonté. Un souci pour l’avenir : les difficultés physiques qui pourraient venir
avec l’âge…