LE HAVRE

LE CHEMIN

Le Havre, 15 novembre 2010

 

6 participants

 

Pour cette première rencontre sur le thème, nous avons passé du temps à essayer de voir comment l’appréhender. Cela a fait l’objet d’un tour de table.

 

- Chemin qu’on peut prendre, celui que d’autres prennent, chemin qu’on choisit de prendre, qu’on prépare, chemin qu’on cherche, chemin qui croise celui d’un autre, chemin qu’on invente, qu’on va tracer, chemin qu’on laisse derrière soi. Suivre le chemin de la vie, être en route, en chemin.

- Il y a le chemin qu’on se donne avec un objectif et des repères et le chemin qu’on prend à l’aventure où on se laisse interpeller par ceux que l’on rencontre, hors de ce qui est prévu, à l’aventure.

- Il y a le chemin physique que l’on suit et il y a le chemin de la vie.

- On prend le chemin comme image de la vie qui va, que l’on suit. Le tracé est protecteur.

- Le chemin fait penser à l’avenir. On le voit devant. Il nous entraîne devant.

- Le chemin, soit il est barré, soit il mène quelque part. On ne le matérialise pas forcément. Soit on part au hasard, on est conditionné et il faut avancer (comme tout le monde). On passe pour un « con » si on reste sur le bord de la route.

 

À partir de ces données brutes mises sur la table, nous avons un peu creusé le sujet.

 - La notion de chemin comme image de la vie est liée à l’irréversibilité du temps ; on avance de toute façon, volontairement ou pas. Le temps passe, et tout avance. Il n’y a pas de spectateur immobile. Pour avancer, on se situe par rapport aux autres, aux modèles que l’on prend (ou pas). Elle est aussi liée à la notion de sens (au sens de direction et/ou de signification). On souligne le rôle de l’expérience dans le cheminement, mais on ne peut pas tout expérimenter, d’où le besoin de faire des choix.

 - Une autre approche est proposée : y a-t-il besoin d’un chemin pour avancer ? Cela ne peut-il être un acte gratuit ? Le chemin est une illusion, seule la trace existe.

 - On prend alors le risque de ne regarder que la trace.

 - On peut rester sur le bord du chemin et décider de regarder les autres avancer.

 - En prenant l’image du peintre, il intègre les expériences, le chemin qu’il a parcouru, pour essayer de nouvelles pistes.

 - La notion de cheminement serait liée à celle d’engagement, de volonté/choix d’être acteur (par opposition à rester passif). Il s’agit de vivre sa vie, de prendre en compte le rôle du concret. On évolue irrémédiablement, on n’est pas le même le soir que le matin.

 - Être dans le chemin, c’est être dans le présent, engagé dans une relation.