AIX EN PROVENCE

Réunion de novembre 2021 à Branguier sur le thème de l'année;:

Vivre dans un monde en mutation

 

Déclinaison du thème:

Quel nouvel humanisme pour maintenir liens & communautés ?
Que deviennent mes savoirs, mes acquis, mes croyances ?
Ethique & sociologie : euthanasie, transgenre, relations de couple…
A qui se fier ?
Toujours en guerre… de religions ? Guerre physique, économique, psychologiques ?
Est-ce qu’à mon échelle je me sens concernée par ces « changements » et lesquels dans le monde en « mutation » ?
Ma consommation & l’absence de nuance : locale, effrénée, renouvelable, inchangée (cf : les smartphones ou l’internet)
Des pistes : mobilisez-vous pour les circuits courts.
Sur quels points mets-je le curseur entre mon intérêt individuel et l’intérêt général ? Suis-je prêt à être « décroissant » ? Mon attachement au confort par rapport à la limite des ressources, la spéculation. De quoi dans mon confort, j’estime pouvoir me passer ?
On ne pourra plus avoir tout ce qu’on veut quand on le veut.
Le travail : fondamental ? Y a-t-il une autre façon de le concevoir ? Vie de plaisirs, culture 0, au-delà des limites ?

Vivre dans un monde en mutations

J’entends dans des émissions d’histoire beaucoup de choses moches, bien que je sois loin du « c’était mieux avant ». Mutations ? Quelles mutations ? Le monde n’a jamais cessé de muter, donc pas de réel changement. Sauf que, entre le XXème et le XXIème siècle (une petite centaine d’années), la santé, le confort et les moyens ont augmenté de façon vertigineuse. Comment cela va-t-il évoluer ? Trois éléments sont dans une pente ascendante : ressources, déchets, population.
Une de mes amies est affolée parce que les glaciers tombent, mais cette nostalgie ne porte que ce que l’on a vécu enfant. Si Paris avait été rasée en 1944, nous en serions seulement tristes parce que tout est relatif. Plutôt que d’écouter les discours catastrophistes, mieux vaut apprendre à savoir pour se forger une opinion pour éviter de confondre croyance et connaissance. Dans la quête de la vérité, il faut faire la part des choses entre ce qui est vrai, ce que l’on veut croire et les certitudes. On peut rapidement être dans l’erreur profonde.

Le monde ne change pas, l’homme pense la femme écrit (boutade car sa femme écrit le compte-rendu)…Mis à part les joujoux technologiques, il n’y a pas tant de mutations que ça. Avec les petits-enfants, nous avons ressorti les jeux qui servent depuis au moins trois générations. Le téléphone, l’électricité sont des nouveautés, mais pas les infos, pareil pour l’environnement, pluies, sécheresses, inondations…Côté boulot (comme mon père et mon grand-père), peu de changements, sinon à la marge. Et pour les loisirs, c’est pareil, ski, bateau, avion. C’est plus au niveau de la technologie et la « réalité virtuelle » qu’elle peut induire.

Vision partagée, il y a finalement peu de changements. Pour la technologie, je ne m’y intéresse que lorsque ça devient incontournable. Mais pour la formation, la vente ou les achats, c’est pareil.
Le plus important pour la génération à venir, c’est de discerner quels seront les atouts les plus judicieux pour s’adapter. Il faut éveiller leur sens critique, leur capacité à réfléchir. J’ai eu de la chance, pas d’accidents de parcours, chômage, santé, divorce, deuil. Je me pose plus de questions pour les autres que pour moi.
J’ai l’impression que le monde a toujours évolué et qu’on s’est adapté. Je n’ai pas rencontré de problèmes majeurs. Le réchauffement, la crise économique, les ressources la population et le risque de chaos qui peut s’en suivre, il faut avoir les bonnes clefs. Si demain on coupe grave les retraites, on l’aura raide. Personne n’est à l’abri. Je constate que l’Europe est absente du « concert des nations » et que la France est bien petite. Je ne suis pas très optimiste.

Je n’aime pas le mot mutation, je lui préfère évolution. J’ai confiance, suis d’un naturel optimiste, l’être humain s’est toujours adapté (climat, récoltes perdues, périodes glaciaires), c’est la vie. J’ai pris conscience que nous étions la génération du « toujours plus », contrairement à nos petits-enfants. L’un d’entre eux, à la fibre artistique, s’en sort très bien malgré un parcours atypique. Eux choisissent l’épanouissement personnel, ils semblent avoir des vies plus équilibrées. De toute façon, on ne peut pas voir les problèmes à l’avance. Il y a des choses qui ont évolué en bien, l’Eglise, la place de la femme (on est moins dans la duplicité et le mensonge), en revanche les sites comme #mee-too et les sites de dénonciation, sont des mouvements exagérés et outranciers. J’essaie de ne pas trop m’encroûter.

Je ne suis pas trop pessimiste, nos ancêtres se sont débrouillés. L’homme peut s’adapter, même en marche arrière, même à ses erreurs, comme aux nouvelles technologies si, et seulement si, on essaie de rechercher la vérité. Ce qui me turlupine, c’est le pouvoir / l’attitude des gens à un « haut niveau » et le fait que nos démocraties sont à bout de souffle. D’après les connaissances actuelles, il faudrait éviter d’extraire des ressources du sol (effet de serre) et privilégier les centrales nouvelles générations qui nous offrent cent fois plus de réserves (Phoenix et Super Phoenix) malgré les risques possibles. Les engins de transport commencent à fonctionner avec des piles à combustible à l’hydrogène, tout cela sans trop rogner sur notre confort. Le problème majeur est d’apprendre (ou de réapprendre) à réduire nos besoins non vitaux.

Je suis d’un naturel optimiste, l’être humain sait s’adapter. Quand j’étais petite il y avait des consignes pour les bouteilles en verre, on est passés au plastique et on revient au verre. La semaine dernière a vu une discussion familiale sur le sujet. Il en ressort que nous devons utiliser les énergies renouvelables, réapprendre à consommer moins ou mieux. Le passé était différent ou pareil, déjà à l’époque de Socrate 470 avant J.-C., d’aucuns se plaignaient des nouvelles générations et de la crise morale !