Guy Aurenche :Nouveautés, changements : des promesses à accueillir – 26 juin 2021

 

Guy Aurenche: avocat honoraire, ancien prés. de l’ACAT et du CCFD-Terre solidaire. Auteur de Droits humains : n’oublions pas notre idéal commun ! Ed. Temps Présent

 

Je vous remercie vivement, amis pingouins marins et alliés de m’associer à votre réflexion sur la nouveauté et les changements. Nous allons partager des expériences, des aventures, pas toujours dans les mers australes ni sur les flots du monde. Pour moi à partir de la beauté de la baie du Mont-Saint-Michel et du trésor de l’amour et de l’amitié.

Quelques remarques.

La nouveauté, le changement, ce n’est pas nouveau !

C’est une promesse. Une chance.

« Il y a quelque chose de pire que d’avoir une âme perverse. C’est d’avoir une âme habituée. » (Charles Péguy)

Dans son livre « Réinventer les aurores » le Grand rabbin Korsia, indique : Aime ce qui est en devenir et déteste ceux qui est fini ». On ne change pas pour changer mais pour accueillir, inventer les aurores. Se rapprocher d’un horizon que l’on croit bien existant mais dont nous ne savons pas si nous l’atteindrons.

Face à la nouveauté et aux changements, nous sommes invités non seulement à un accueil confiant, mais aussi à un travail de lucidité, de compréhension, pour donner sens au changement. Ne soyons pas victimes des changements, mais accueillants, parfois auteurs de ces changements, toujours au risque de la confiance.

1/ Le temps de grandes métamorphoses (Edgar Morin)

-  L’interdépendance mondialisée.

  • Il est classique de parler de mondialisation, globalisation. Abordons ce fait objectivement, sans porter immédiatement un jugement moral, politique ou éthique.

Mondialisation dans l’économie, face à la crise écologique, dans l’information et la culture. Aujourd’hui mondialisation des alertes sanitaires à travers la pandémie.

  • Ce sont des réalités totalement nouvelles dont l’intensité n’a rien à voir avec les relations internationales qui ont existé de tous temps. Aujourd’hui nous sommes, nous risquons d’être « façonnés » « globalisés » par ces phénomènes d’interdépendance.
  • Celle-ci crée également un risque d’oppression car les moyens développés à travers l’économie, la politique, la culture, peuvent permettre à certaines forces de réaliser une véritable domination qui prend aujourd’hui une dimension mondiale. Difficile d’y échapper. Il est donc nécessaire d’y réfléchir pour les maîtriser.
  • Ce phénomène crée aussi, en réaction, un repli identitaire. Lorsqu’un individu, un groupe, un pays se sent menacé dans son originalité, il est tenté par le repli identitaire. Nous connaissons cela en France. Ne jugeons pas d’abord, mais étudions ces réactions afin d’ouvrir un dialogue avec ceux et celles qui se « replient ».
  • Le développement des mouvements mondialisés de migration crée une occasion d’accueil et de rencontre, ainsi que de méfiance. Ne manipulons pas les peurs que ce mouvement peut créer chez nous et chez nos compatriotes. Le débat politique français est gravement hypothéqué, courcicuité par l’absence de lucidité face aux mouvements de population.
  • Nous sommes invités à vivre, avec une force décuplée, le temps de la solidarité. Celle-ci n’est pas une gentillesse ni une éventualité mais un principe, un choix dynamique pour organiser nos manières communes et particulières de vivre ces grandes métamorphoses.

-    La nouveauté de notre hyper-puissance.

  1. Il ne s’agit pas seulement de constater que nous avons des moyens, des pouvoirs dont la force est augmentée. Nous sommes invités à constater le changement de nature de la puissance mise à notre disposition. André Malraux disait, à propos des stratégies militaires, que Jules César et Napoléon auraient pu se comprendre tandis qu’ils ne le peuvent plus avec les stratèges modernes. Ceux-ci en appuyant sur un bouton peuvent détruire une partie d’un continent, polluer l’atmosphère ou l’eau d’une partie du monde, décimer des millions d’individus. Face à ce constat quelle décision prendre pour organiser la gestion de cet hyper puissance ?
  2. Comme le dit le pape François dans l’encyclique Loué sois-tu, il ne s’agit pas de prêcher le retour aux temps des cavernes ni de renoncer à notre capacité inventive. Il nous faut la maîtriser, en lui donnant du sens.
  3. Jacques Ellul, à propos de la question de la puissance présente un choix : constater notre puissance et agir en conséquence. Constater notre impuissance et multiplier les recherches pour parvenir à la dépasser. Ou encore, faire le choix de la non puissance. Nous pouvons réaliser tel ou tel outil mais nous décidons de ne pas le faire. Ce choix de la non puissance doit être motivé. Nous rencontrons alors la question des convictions, du sens, que j’aborderai plus loin.

-    Déboussolement du monde et quête de sens.

  1. Nos systèmes de pensée ainsi que nos modalités d’organisation mondialisée sont bousculés. En 1989, la disparition de l’Union soviétique a pu faire croire à la victoire d’un système capitaliste libéral aux tendances démocratiques qui s’appliquerait à toute la planète.

Le drame du 11 septembre 2001 a ébranlé l’Humanité non parce qu’il serait le plus meurtrier mais par ce qu’il révélait l’éclatement du monde que nous rêvions uni ! Ce monde était menacé par la diversité des opinions et par la mondialisation de la violence. La radicalité des combats idéologiques, parfois habillés de religieux, crée un trouble dans nos esprits et entraîne une perte de confiance dans notre capacité à construire ensemble ce monde interdépendant.

  1. La crise économique de 2008 n’est qu’un révélateur des dysfonctionnements et des inégalités à partir desquels nos systèmes financier et productiviste se développent. Là encore notre intelligence est convoquée non pour nous réfugier dans la révolte improductive mais pour oser mettre en cause des systèmes que nous avons idéalisés et dont nous avons mal perçu les conséquences néfastes.
  2. La crise du « religieux » que connaissent les églises chrétiennes mais également les autres confessions religieuses : intégrisme et radicalisme, perte d’influence et de participation, dispersion des forces et sentiment d’une progressive disparition de la scène mondiale. Pourtant au cœur de ce début de siècle la quête de sens n’a jamais été aussi forte. La dimension spirituelle du XXIe siècle s’exprime sans doute dans ce déboussollement doublé d’un appétit de sens.
  3. Il est souvent question de la victoire d’un individualisme matérialiste. Je me réjouis de la primauté reconnue à la personne humaine et je ne rejoindrai pas les critiques d’égoïsme souvent faites à la jeune génération. Elle a raison de vouloir être heureuse. Cependant le contexte dans lequel il lui est donné de vivre lui fait oublier que ce qui légitime le bonheur se trouve dans la relation. Il n’y a là rien de nouveau mais sans doute faut-il dépoussiérer le message de l’altruisme et de la solidarité pour qu’il devienne un horizon capable de mobiliser nos énergies, tout particulièrement celle des générations plus jeunes.
  4. Tout ce tohu-bohu peut entraîner l’envie de partager des références permettant de donner sens à notre vie. Plus que jamais il est venu le temps du partage des souffles, c’est-à-dire des convictions, des envies, des horizons. Françoise Le Corre résume cette tension entre autonomie de la personne et lassitude de l’individu : « Les individus sont souvent fiers de leur autonomie, mais ils sont seuls. Courageux mais seuls et souvent bien las » (Le centre de gravité. Ed. Bayard).
  5. L’on entend souvent, en particulier dans l’église catholique la critique du relativisme. Si celui-ci signifie que rien ne vaut la peine d’être choisi, que toutes les valeurs se valent, je rejoins cette critique. Il nous faut passer d’un relativisme désespérant au principe de la diversité vivifiante. Au cœur de ce déboussolement c’est bien la diversité des idées et la rencontre de l’autre, des autres, du tout autre, qui nous stimuleront. Ce dialogue n’est pas du relativisme.

2/ Avec celles et ceux qui changent le monde.-

-    La puissance de la solidarité. À travers l’expérience de l’ACAT (action des chrétiens

pour l’abolition de la torture) j’ai découvert notre capacité de « sauvetage » de l’autre. Il ne s’agit pas de me prendre pour un sauveur, mais d’accepter que les moyens modernes de communication et la mobilisation de la société civile fassent de moi un sauveteur occasionnel mais efficace. Nombre de prisonniers maltraités, m’ont déclaré : « Lorsque j’ai appris que vous agissiez pour moi, je savais que j’étais sauvé. Non pas libéré mais sauvé car je n’étais plus seul » ! Notre action organisée et persévérante permet aujourd’hui à des individus et à des groupes de ne plus se sentir abandonnés. La solitude imposée par les dictateurs ou par les inégalités sociales, peut-être vaincue par des pratiques régulières et intelligentes de solidarité. Oui au cœur de ces changements, il nous faut célébrer les gestes de solidarité dont les plus pauvres en particulier sont capables à travers le monde.

-        L’engagement politique.

J’en ai perçu la dimension à travers ma présence au centre saint Yves, centre catholique des étudiants de la faculté de droit de Paris. En 1967 nous avions organisé trois grands débats sur le thème : « Chances de vie. Risques de mort ». L’un de ces débats eu lieu au théâtre de l’Odéon avec l’acteur et metteur en scène Jean-Louis Barrault qui a lu de grands textes parlant de solidarité et d’engagement. Quelques mois après, les événements de mai 1968 éclatèrent. Je ne les ai pas vécus comme la négation des valeurs ni le refus de l’engagement, mais comme une révolte spirituelle contre les enfermements que le système impose, tout particulièrement à sa jeunesse. Dans ce souffle se manifestait une envie de vivre, d’aimer, d’être ensemble. Bien sûr il y a eu des déviations et des violences regrettables mais cet événement ne se résume pas à ce négatif. Ce fut pour moi le temps de la dénonciation des inégalités créées non par la nature mais par des systèmes économiques politiques, économiques, voire religieux. Alors l’engagement politique, pas forcément dans un parti, mais aux côtés de la société civile a pris du sens. À travers de nombreux mouvements j’en ai fait l’expérience : vraiment le monde nouveau est possible si nous travaillons au changement du monde ancien.

 

- Le risque du changement dans l’Église

Je suis resté attaché à la communion avec l’église catholique, mais j’ai toujours vécu cette communion librement. En contestant les inévitables pesanteurs de l’organisation d’une communauté, parfois de son enfermement dans les pratiques et des rituels éloignés de la Bonne Nouvelle de Jésus. Teilhard de Chardin écrivait dans les années 1930 : « Les hommes dites-vous ne veulent plus de dieu. Or êtes-vous bien sûrs que ce qu’ils rejettent ce n’est pas l’image d’un dieu trop petit, pour alimenter en nous cet intérêt de survivre et de faire vivre ».

Oui toute communauté risque d’enfermer dans un seul modèle la bonne nouvelle de l’amour partagé qui aide à surmonter toutes les limites. Je vis actuellement cette expérience après la décision brutale prise par l’archevêque de Paris de fermer le centre pastoral saint Mérry, fondé il y a 45 ans par le cardinal Marty pour « ouvrir des chemins nouveaux pour l’Église ». Le désaccord ne me surprend pas. Le refus du dialogue me choque profondément car il interdit de respecter la diversité et donc d’inventer les expressions nouvelles qui se complètent (Le 14 octobre sortie d’un livre : « Et vous m’avez accueilli. Contribution pour différents visages d’Église » Édition Salvator).

 

-    Vivre le partage des souffles à l’échelle mondiale.

J’ai découvert la force et la nécessité du partenariat à travers l’expérience du CCFD-Terre solidaire. Devant le drame du mal-développement qui blesse les deux tiers de l’humanité, Il ne s’agit pas d’imposer nos solutions à d’autres peuples. Il convient d’entrer en relation avec ces peuples, de reconnaître leur capacité à créer des solutions pour leur population. Souvent les plus pauvres nous apprennent l’espérance. Des femmes que je rencontrais à Goma (République démocratique du Congo) me racontaient qu’elles avaient sollicité une subvention de 10 000 €. J’imaginais qu’elles voulaient payer la scolarité de leurs enfants ou réparer le toit de la maison. Non ! Il s’agissait d’ouvrir un centre d’accueil pour les femmes violées pendant la guerre. Ce sont les plus pauvres qui nous aident à rejoindre encore plus pauvre. Le partenariat nous ouvre les yeux. Lors d’un séjour en Équateur, le chef indien des sarayakus m’a d’abord choqué par son discours sur la terre mère, la pacha mama et d’autres pratiques que je considérais comme de l’idolâtrie envers la nature. En parlant avec lui, j’ai découvert qu’il ne s’agissait rien de tout cela mais d’inscrire la vie de chaque personne et de chaque peuple dans une relation avec tous les autres êtres vivants de la nature. Le partenaire indien rejoignait ce que le pape François nous partage dans l’encyclique Loué soit tu ! Oui le partenariat non seulement avec d’autres personnes mais aussi avec les autres êtres vivants dans l’univers nous permet de prendre notre place et de nous inscrire dans un monde beaucoup plus grand.

 

-    La force de l’accueil en confiance.

Il en est de même dans toute expérience amoureuse ou amicale. Notre désir est de changer le monde, de savoir aimer et partager. En avançant dans l’existence j’apprends que le plus important est l’accueil de l’amour que l’autre me porte. Alors il me faut accepter de ne plus être seul à la manœuvre, tout simplement d’apprendre à être aimé. L’humilité de l’accueil n’est pas la passivité mais l’exercice vivant de la confiance.

 

3/ Donner des racines à nos choix, du souffle à nos changements

Les jours, les événements se répètent. Ils passent. Laissons-nous passer le temps ou tentons-nous de l’habiter ? « Donne de la vie à tes jours plutôt que des jours à ta vie » affirmait Rita Lévi-Montalcini, prix Nobel de médecine. Donner de la vie à nos jours revient à inscrire ceux-ci dans une aventure féconde, à la fois personnelle et commune. Je peux évoquer très rapidement quelques-unes des sources, des racines, qui nourrissent ma réflexion et mon action pour des changements, au service de la vie.

 

-    L’encyclique Loué soit tu !

Elle éclaire le phénomène de mondialisation interdépendante en faisant le lien entre les humains et les autres êtres vivants. « Tout est lié ». Tous s’inscrivent dans une même famille, et sont invités à la relation. Non pas à la confusion. Je crois que l’être humain possède une « supériorité » mais celle-ci ne lui permet pas d’ignorer les relations avec les autres êtres vivants. Par ailleurs le pape, au nom de « l’écologie intégrale », souligne la nécessité de la sobriété dans nos manières de vivre. Non par souci de punition ou de mortification. Mais parce que « Le cri de la création rejoint les cris des pauvres ». Nos manières de vivre les uns avec les autres, et avec la nature, provoquent des injustices. La sobriété généreuse donne de la place aux autres créatures. « La sobriété qui est vécue avec liberté et de manière consciente est libératrice. Ce n’est pas une basse intensité de vie, mais le contraire ! » (Pape François). Oui au désir, sans tomber dans l’avidité qui détruirait l’autre.

 

-    Le modeste espoir du désespoir.

Je vous invite à cheminer avec Albert Camus. Nous pouvons en tirer des enseignements pour « accueillir » la complexité des nouveautés d’aujourd’hui. Dans un texte de 1946, «  La crise de l’homme », l’auteur analysait la situation de l’humanité à travers le drame des totalitarismes meurtriers qui ont triomphé plus tard. Il portait un certain regard sur sa génération (1930 1940) et sur l’avenir de celle-ci. Sa génération ne croyait à rien. Certains vivaient dans la révolte. Il y avait une crise de l’homme. La montée de la terreur consécutive aux idéologies totalitaires qui dénaturent toutes les valeurs, paralysait peu à peu les consciences. L’absurdité semblait l’emporter. Nous pouvons faire des rapprochements avec la période actuelle. Dans ce discours Camus affirmait que certains dans sa génération ont cherché les raisons d’espérer, au cœur de leur révolte. Ils exprimaient d’une manière humble, un optimisme en l’homme. Il fallait décongestionner le monde de la terreur. En même temps lutter contre l’injustice et la violence en construisant un esprit de dialogue à travers le monde.

En 1957 lors de la remise du prix Nobel, à Stockholm, Camus affirmait humblement que sa génération n’a pas l’intention de changer le monde mais simplement « d’éviter que le monde ne se défasse ». Ce serait pour nous déjà un bon programme.

Dans son livre Retour à Tipaza il affirmait qu’au milieu de l’hiver (celui de sa vie et celui de sa génération) il a découvert en lui « un été invincible ». Voici un bel exercice pour donner des racines à nos changements : quels sont en nous les étés invincibles ?

Enfin dans son ouvrage La peste, l’auteur faisait dire à ceux qui luttent contre le mal que « Ce que l’on apprend au milieu des fléaux c’est qu’il y a dans les hommes davantage de choses à admirer que de choses à mépriser ». Le pessimiste révolté nous invite, aujourd’hui, à la célébration de ce que nous découvrons de beau dans la personne humaine.

 

-    La dynamique des droits de l’homme

La Déclaration du 10 décembre 1948 peut également servir de racine, de source et de souffle à nos actions face aux changements. Les droits humains ne constituent ni une nouvelle religion ni une philosophie. Ils n’ont pas la prétention de donner un sens à notre vie. Par contre ils représentent une boussole, ils dénoncent la barbarie et invitent à l’action commune en faveur de la libération de la terreur et de la misère. Les droits de l’homme posent un acte de foi : « Les peuples du monde entier ont proclamé leur foi en la valeur et la dignité de la personne humaine ». Une belle racine pour nourrir nos changements ! De cet acte de foi découlent des exigences vitales, des droits et des devoirs. Voici un outil juridique au service de l’avenir d’un monde en changement. En effet le propre du droit est de créer une exigence, des moyens de contrôle du respect des engagements pris par les signataires. Tout « contrat » donne aux signataires la possibilité d’Interpeller l’autre et d’exiger de lui le respect de sa signature. Tel sera le rôle de la société civile au cœur des défis que nous rencontrons pour construire ce monde en changement.

De cet engagement juridique et politique, découle une invitation à partager nos motivations. Pourquoi interdire les traitements cruels ou inhumain ? Les différentes cultures ne donneront pas la même justification à cette interdiction pourtant partagée par tous. Nous retrouvons le partage des souffles.

 

-    La Bonne Nouvelle de Jésus.

Non pas un catalogue de valeurs mais une lumière éclairant la vie, Incitant à la réflexion, proposant des actions d’accueil de l’autre, de toute l’humanité. Dans l’Évangile la question est posée par les hommes qui côtoient Jésus : « Où demeures-tu ?». La réponse ne se trouve ni dans une philosophie, ni dans un positionnement politique, ni dans une référence à une école religieuse : « Viens, suis-moi, et vois » ! Face à nos interrogations, Jésus nous responsabilise et semble nous dire : « À toi de jouer, ma main est disponible ».

Le message évangélique est au service d’un amour qui nous est donné. Nous avons déjà vu la difficulté et la beauté de l’accueil de l’amour. Cette invitation comporte une attention particulière aux personnes les plus fragiles. Les changements sont souvent dramatiques pour les plus faibles. Jésus s’est identifié à eux et cette rencontre appelle la confiance. C’est le message d’une victoire possible sur la mort, sur toutes les morts, celles provoquées par la solitude, la misère, les injustices, la violence. Non grâce à la magie, mais à une présence qui me dit « au cœur des changements de ce monde : tu n’es plus seul ! »