Aix en Provence
Compte-rendu de la réunion du 13 janvier 2020 sur le thème:
Dans les changements que je perçois ou vois, quelles propositions ou actions de ma part ?
11 participants
L’arrivée d’internet a bouleversé notre existence, dont la mienne. Il y a du mauvais mais aussi du bon, comme la formation des étudiants, qui disposent de sources différentes. En matière de transparence, il y a du bon dans le mauvais journalisme. Internet met à nu les manquements à nos principes fondamentaux d’égalité (exemple, les costumes de Jack Lang versus ceux de François Fillon) et les attitudes antidémocratiques. Internet nous donne des leçons sur la démocratie et les principes fondamentaux. Mes actions: prendre le bus pour aller en ville.
Je trie pour favoriser la récupération des ressources. Je suis prêt à démonter et trier encore plus, mais je voudrais que les règles soient claires et homogènes. Je réduis mes émissions de gaz à effet de serre pour raison d’économie financière et de préservation des ressources, pas pour éviter une catastrophe climatique à laquelle je ne crois pas. Je crois avoir des indices solides à ce sujet. Je me heurte souvent à des murs mais j’insisterai. J’essaye de ne pas aller dans des endroits trop propices aux incivilités, de peur de me sentir agressé et de répondre. J’entends que les gens sont de plus en plus individualistes et fermés au bien commun. J’observe et écoute, mais n’ai pas de vécu significatif à rapporter à ce sujet.
Notre époque se caractérise par violence, confusion et attaques contre le modèle familial traditionnel. Je génère du CO2 et pollue pour mes trajets familiaux nécessaires, mais que faire ? Je privilégie le papier à la tablette sans savoir ce qui est le plus écologique, mais que faut-t-il faire là aussi? J’assume mes contradictions. Je suis choquée de devoir demander que le médicament qu’on me délivre soit fabriqué en France, et de voir que nos gouvernements laissent partir l’industrie à l’étranger. Ma contribution est d’acheter des produits moins polluants et fabriqués en France.
Je vois probablement moins de violence dans nos vies quotidiennes, en particulier sur les routes. Je vois plus de civilité chez les automobilistes et moins de morts sur les routes. C’est peut être dû à une amélioration des comportements.
C’est compliqué. Globalement on suit le mouvement, mais il est difficile de parler du sujet sans se mettre en culpabilité. Le smartphone est un changement phénoménal, mais j’y vois un aspect négatif important, notamment les émissions de selfies. Le plus gros changement que je vois est la montée des extrêmes, droite, gauche et religieux, y compris en Israël. Je pense que l’Homme ne change pas; extrémisme, extinctions animales perdurent. Je déplore de voir encore des emballages en plastique. Mes actions sont limitées: montrer aux autres la beauté des fonds marins, rouler en voiture hybride.
Le numérique est une révolution. Ça donne des résultats formidables, mais me prend un temps incroyable, perturbe ma gestion du temps et ne m’apporte pas de bonheur. J’y suis de plus en plus attentif et j’essaye de m’en détacher.
Je trie avec bonheur. Ça ne me coûte rien et je pense que c’est utile. Je n’aime pas le gaspillage. Plutôt que de jeter du réfrigérateur les restes alimentaires, je les accommode. Soucieuse de confort et de sécurité, j’ai acheté une voiture que certains qualifient négativement de SUV. J’assume mon choix et je n’ai pas mauvaise conscience alors qu’on me traite de pollueuse. J’apprécie WhatsApp pour les liens que j’ai avec la famille et les amis lointains, mais je vois aussi que les réseaux sont des véhicules de haine anonyme. J’y vois un grave danger pour notre démocratie et notre modèle social. Je refuse le catastrophisme climatique et les manipulations.
Je fais le tri, achète en vrac, mais ne vais pas encore au magasin avec mes petits pots. Je me sens un peu esclave du numérique, me laisse prendre par l’’urgence téléphonique’. Je vois que ma tendance grandissante à zapper me fait perdre mon attention. Dans mon association d’aide aux chercheurs d’emploi, je ne suis pas certaine d’être pertinente, car je ne vois pas comment le monde du travail va évoluer. Je pense que les jeunes sont beaucoup plus libres que nous sur les choix de vie.
Pour la protection de la planète, j’apprends beaucoup de mes enfants, qui sont très sensibilisés. J’en prends, mais pas tout. Je ferai un de mes prochains voyages en Argentine en bateau, parce que c’est ainsi que ma grand-mère y a émigré. Alors que j’utilise beaucoup whatsapp, j’apprends qu’Internet représente 10% de l’énergie consommée dans le monde. Je ne réponds plus qu’aux vœux personnalisés.
Je trie depuis 30 ans. Si je n’étais pas devenu ingénieur, j’aurais été ferrailleur. Je souhaite des directives plus fortes contre le gaspillage, les plastiques, et autres. Internet, c’est bien, mais on peut s’y disperser et se déshumaniser. Je viens de subir une radiation de la part de mon assureur, à cause d’une série de sinistres sans responsabilité de ma part. C’est un signe de non discernent. J’observe la montée du populisme. Je reste optimiste, mais quand même.
J’ai le sentiment d’être dans une société qui n’est plus la mienne. Les réseaux sociaux sont inutiles et dangereux. Le monde écologiste fabrique des religieux ignares et conduit à des choix ineptes. J’ai une attitude économe sur les ressources et je regrette que mes enfants soient dépensiers et gaspilleurs. Je déplore la marginalisation des vrais experts et la prolifération des fausses informations, et je suis inquiet de penser que le mode de vie occidental ne peut perdurer.