Le Havre 

Compte-rendu de la réunion du 19 février 2018 :

"Partager - Recevoir - Transmettre"

Ont participé : 4 personnes

Pour notre première réunion sur le thème, nous avons commencé par le regarder en face et dire comment nous le voyions. Si on partage ou transmet, c’est que l’on a reçu. Il y a une sorte de déclinaison chronologique. Nous avons finalement pris la liberté d’inverser les termes et de passer à « Recevoir, partager, transmettre » et c'est principalement sur le "recevoir", qu'a porté cette première réunion.

 

On reçoit de ses parents, de l’école, d’un tas de sources différentes et ce reçu forme nos bases. On reçoit souvent sans en avoir forcément conscience. C’est le cas quand on est petit enfant. Quand prend-on conscience du reçu pour ce qu’il est ?

 

Apprendre à recevoir n’est pas donné. On nous apprend à donner, mais à recevoir ? Recevoir suppose d’écouter l’autre.

Contrairement à ce qui pourrait paraître une évidence - l'un des 613 commandements de la torah ne dit-il pas que "le don est premier" (*) - il semble souvent tout aussi difficile, voire plus difficile encore, de recevoir que de donner. Donner-recevoir peut avoir une dimension comptable.

 

Quand on reçoit on se trouve en dépendance par rapport à celui qui donne et il faut accepter cette dépendance, ou une ignorance ou une incapacité, une faiblesse. À l'instar d'un malade qui s'en remet à ses soignants, accepter de "recevoir" suppose d'accepter une forme de dépendance, d'avoir envie d'être soigné, d'avoir envie d'être transformé.

 

On peut difficilement dissocier le recevoir du donner. Donner c’est combler un manque chez l’autre. Recevoir suppose de reconnaître ce manque. Pour accepter de recevoir il faut rencontrer des gens qui nous aiment et donnent par amour.

 

Concernant le salut, sommes-nous sauvés « de toute façon » ? Si oui, dans ce cas nous sommes plus libres par rapport au « donner-recevoir ». Le don peut entrer dans le champ de la gratuité.

 

Dans le sujet du « recevoir, partager, transmettre », il y a une dynamique. On reçoit pour partager puis pour transmettre. Recevoir tient une grande partie du passé. On partage avec des gens avec qui on se reconnaît quelque chose en commun, c’est dans l’aujourd’hui. Dans la transmission, il y une perspective d’avenir.