GRENOBLE
VIE EN SOCIÉTÉ ET DÉMOCRATIE
Déclinaison du thème
Autrans, 8 octobre 2016
12 présents
La Démocratie
- Qu’est la démocratie pour moi ?
- Démocratie = dialogue, conflit, consensus.
- Les points noirs et les acquis de la démocratie.
- La démocratie est bonne pour l’Humanité.
- Y-a-t-il besoin d’une éthique en démocratie ?
Apprentissage de la démocratie
- École : lieu d’apprentissage de la vie en société et de la démocratie.
- Vie en société : choix de l’habitat, des moyens de transport, de l’école.
- Devoirs des citoyens, respect de l’autre.
- Parvenir à se faire une opinion sur les problèmes de société : laïcité, écologie…
- Quelles sont nos priorités, pour nous-même et pour les autres ?
Démocratie dans la famille
- Prise de décision dans le couple, dans la famille.
- Les décisions concernant les biens familiaux sont-elles prises en concertation ?
- Dans mon couple, comment faire participer mon conjoint à mes décisions ?
Liberté d’expression en démocratie
- Jusqu’où la liberté d’expression ?
- Comment s’arrête mon droit à exiger le respect de mes droits ?
Démocratie dans les Institutions
- Dans l’Église, dans l’Entreprise.
- Vie en milieu clos.
Représentation dans les Institutions
- Nos élus nous représentent-ils ? Avons-nous confiance en eux ?
- Quel optimum dans la représentativité ; il y a tant d’échelons !
- Où et comment participons-nous aux décisions, aux expertises ?
- Limites pratiques de la démocratie pour le citoyen, l’élu de base, l’élu avec un peu de pouvoir.
- Nos expériences de démocratie directe.
Engagements associatifs
- Quel impact ? Quelles articulations avec le monde professionnel ?
- Quel degré d’engagement ? Quelles contraintes ? Quels bénéfices ?
Minorités en démocratie
- Intégration, insertion, assimilation ?
- Vivre en minorité.
- Quand la majorité a tort, elle a raison.
- Sommes-nous près des idées prioritaires pour la majorité, mais difficiles pour nous ?
- Écologie dans ma vie : qu’est-ce qui est important ?
- Rester constructif et positif dans l’opposition.
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LA DÉMOCRATIE DANS MA VIE PERSONNELLE
Grenoble, 23 novembre 2016
12 présents
- Pas de démocratie à l’école. Vers 18 ans, je me suis intéressé à la politique, le coup de force à Budapest en 56, la guerre d’Algérie. Comment se faire une opinion ? Je m’en suis fait une puis j’ai été militaire avec une certaine cohérence. Puis expérience de la démocratie en période difficile (mieux que la Hongrie), passer de l’échec de Mendès à l’arrivée du gaullisme. Formé avec tactique. Importance de respecter les petits votes au quotidien. Importance d’aimer la démocratie. Les lobbyings jouent sur le jeu démocratique, ils exercent une pression.
- Je n’ai pas eu d’apprentissage de la démocratie, ni à l’école ni au collège. La première fois c’est quand j’ai voté. Je constate beaucoup de manipulation. Toutes les voix égales ? Élections nationales et européennes : quels enjeux ?
- La démocratie a deux étages : celui de la représentativité et l’autre où tous sont égaux ? L’associatif fait bouger l’étage de la représentativité. Si tu as élu quelqu’un, tu n’es plus son égal. Les représentants, souvent, ne s’occupent plus de la base, trop de poids.
Phrase qui m’a beaucoup marqué : « Quand la majorité a tort, elle a raison ». Se méfier des majorités et essayer de comprendre ceux qui n’en sont pas. Attention, démocratie est proche de démagogie. On ne doit pas se décharger.
Le vote est un outil de la démocratie, il a un côté pratique, mais ce n’est pas à mettre au sommet. La valeur symbolique forte c’est l’égalité.
- La démocratie : toutes les voix sont égales. Ce n’est pas le cas en famille.
Pour le Brexit j’ai été choquée que pour un sujet si important toutes les voix soient égales, même si on n’est pas au courant. À l’école, on vote pour les délégués de classe. C’est bien sur le principe, c’est l’occasion de voter des décisions qui concernent tout le monde, mais l’exercice est difficile et il est douloureux d’être éliminé.
- Pas vraiment d’apprentissage à la maison ou à l’école, mais acquisition de valeurs qui peuvent servir. Je suis assez mal renseignée, ni la télé ni les journaux. Mais j’ai pris des engagements et je vote.
- Déjà définir la démocratie : directe ou représentative. Je suis parti de ce que vivent mes petits-enfants à l’école. Apprendre à se gérer tout seul, travailler en binôme entre moyen et petit… La philosophie en maternelle : apprendre à bien penser… échange avec une autre école. Au LGM, participation au festival de Cannes : apprendre à critiquer.
Le sport, apprentissage des règles. La démocratie à l’usine : à Jarrie, quand le général de Gaulle s’est annoncé, réaction « voilà le dictateur qui arrive ». Dans la cour, la CGT décide la grève générale. « Qui est contre ? » « Moi ». J’étais le seul et mal vu !
Dans la vie quotidienne, on n’a pas réussi à passer à nos enfants notre amour de Dieu, mais ils votent.
- Une phrase de son petit-fils : « Ils ne sont pas noirs, ils sont marrons, mais ils sont tous français ». La petite fille veut jouer avec les cousins cousines. Apprentissage du respect.
Je commence à apprécier la démocratie en France. Au Vietnam il n’y a pas de vote équitable, mais ici trop de démocratie. On « descend » les autres
- Évolution très longue. J’ai réussi à ne pas aller en Algérie pour éviter les risques. J’ai voté, mais conscience lentement. Les voyages dans d’autres pays m’ont permis de comparer et réfléchir sur ce qui se vit en France. Chacun a une voix mais est-ce égalitaire ? En France, peut-être, mais en Afrique ? Dans mon expérience de président de mon association familiale à Chamonix, j’ai expérimenté la démocratie. Besoin de « trucs » pour que ceux qui ne parlent jamais le fassent. Quand il a fallu décider d’arrêter, les « yakafocon » étaient là. Cela a été difficile et a même occasionné la coupure avec des amis.
- L’expérience de la démocratie, je la fais dans la vie de tous les jours, dans les engagements.
Papa m’a dit : « Puisque tu votes, tu viens à un meeting politique ». Par réaction, j’ai fait le contraire. J’ai acquis une conscience politique au fil des ans, maintenant avec un recul possible, un choix plus réfléchi.
- Les candidats doivent faire de la pédagogie pour informer. Les médias actuels ont empirés. Les gens votent pour n’importe qui. J’ai été très marquée par la démarche en Colombie pour aller jusqu’à la signature de la paix avec les FARC.
- Démocratie et dictature. J’ai fait mon service national au Chili. J’ai vu la fin du régime démocrate-chrétien. À l’élection présidentielle, Allende a été nommé par la Chambre Haute avec très peu de voix, puis retour sous la dictature. On y trouve certains avantages, mais radio et information sont censurées. La dictature a dissocié les familles. La démocratie est une forme de gouvernement.
- La définition de la démocratie c’est l’égalité de tous dans une communauté et la possibilité de participer au pouvoir. Apprentissage tardif de la démocratie. À l’école, dans mes souvenirs, pas de situation de démocratie. Puis est arrivé mai 68, l’AG à l’Odéon : Qui vote ? Pour qui ? Libre prise de parole.
Dans l’entreprise, ce n’est pas le lieu de la démocratie, lieu de hiérarchie, mais vote des représentants du personnel et travail avec eux. Limite de la représentativité.
…/… furieux que beaucoup ait manifesté en 2002 sans avoir voté.
- Pas d’apprentissage de la démocratie. Valeurs inculquées : l’obéissance, la fidélité à l’engagement. Pour moi la démocratie se caractérise par la discussion et le conflit. J’ai toujours autant de mal avec les conflits. Je me souviens de mes deux frères pendant la guerre d’Algérie, prêts à en venir aux mains. Je vivais dans un milieu assez homogène, pas d’école publique et puis je suis venue dans un quartier différent, mélangé. J’ai fait le choix que les enfants aillent dans le public. À l’aumônerie on discutait bien plus que dans le scoutisme très hiérarchisé.
- La « démocratie directe » passe par-dessus les Unions de quartier », une minorité s’impose, beaucoup de réunions, des idées dans les cartons. Étapes préliminaires qui, certaines, ont duré 10 ans.
- Pour le développement des nanotechnologies, des débats ont été organisés dans chaque ville, à Grenoble à l’Alpexpo. Pour être sûr que ceux qui y allaient avaient l’intention d’échanger, il fallait signer une charte : « Je suis respectueux du débat, je viens de tel labo, telle industrie… » Puis un groupe a sorti une banderole « non aux nanotechnologies ». Cela a empêché le débat et il n’y a pas eu de programme national avec sécurité.