Les rencontres qui ont déterminÉ les choix de mon existence

Aix-en-Provence, 22 décembre 2010

12 présents

 

 - Le passé m’intéresse peu et mon avenir est limité. Je vis donc dans le présent et dans l’émerveillement quotidien de ce qu’il m’apporte (la Nature, l’amitié…). Ce qui m’a interpellée, c’est la rencontre du Christ, qui est allé au bout de son humanité. Amis Pingouins, je vous adore !

 - Je n’ai pas le souvenir de rencontres qui m’aient fait dévier de mon chemin. Je me suis toujours obstinée dans la voie que j’avais choisie. Je me rappelle avoir refusé une invitation d’une amie étudiante, dont le père était écrivain, pour éviter d’être influencée. Toute ma vie a été une marche en avant, avec refus de m’arrêter. Je le regrette un peu. Il y a eu pourtant la rencontre avec celui qui est devenu mon mari…

 - De même pour moi, le dit mari ! Et la rencontre avec ma femme a aussi été celle avec un pays, la Suède, qui me fascine, ne serait-ce que pour la façon d’y faire la politique, sans passion apparente. Parmi les rencontres importantes, il y a d’abord eu celle d’un instituteur qui m’a fait confiance. C’était un humaniste, un hussard de la république. Il y a eu ensuite des copains étudiants, puis un ami anglais, dont la manière de vivre était différente, caractérisée par la lucidité et le goût de l’action. L’influence, c’est plutôt une série de petites influences qui agissent au quotidien.

 - À vingt ans, j’ai été invitée à passer tout l’été dans une famille marocaine. Ce fut un choc culturel. Sinon, je crois que tous les jours je peux être influencée par des rencontres, en particulier de gens humbles et en difficulté, qui souvent ont beaucoup à nous apprendre. En revanche, dans des milieux comme celui du « Club Med », c’est l’exemple même de la non rencontre.

 - À sept ans, le premier choc de ma vie a été la découverte de Manosque : j’étais un petit Parisien de Ménilmontant, issu d’un milieu bourgeois. J’ai découvert non seulement des amis qui ont compté pour moi, mais aussi la Nature, les animaux, la vie d’un gros village. Je crois que j’étais prédisposé, et que cette découverte m’a plutôt révélé à moi-même. Ensuite, après des études de vétérinaire interrompues à 27 ans, il y a eu la découverte de Cousteau, puis de la plongée, puis d’un ami maintenant pilote de ligne, et que j’ai aidé pendant qu’il était en difficulté, me donnant aussi la satisfaction de me sentir utile.

 - Les gens qui ont eu un impact sur ma vie : celui qui m’a encouragé à faire de la plongée (j’ai le brevet n°4), celui qui m’a initié à la gestion de projets, le président de l’aéro-club qui m’a fait découvrir la vie associative, Laurent ici présent… et les Pingouins. Sans oublier ma femme, bien entendu !

 - Je crois ne  m’être jamais laissé imposer mes choix. Il s’agit plutôt, dans mon cas, d’influences diverses pour se défaire d’a priori, d’esprit de classe, pour ouvrir des portes… Ce sont souvent des gens modestes, femmes de ménage, poivrots… Quand j’étais en conflit avec mon fils, une amie m’a dit tout simplement : « Ton fils est un gentil ». Cette parole a dénoué la situation. Je suis sensible à la diversité de la nature humaine.

 - Il y a eu, bien sûr, la rencontre avec mon mari… Mais dès la pension, j’ai été influencée par une amie, fille de général, et dont les week-ends à la maison n’étaient pourtant pas idylliques. Elle m’a fait découvrir qu’il y avait pire que mon cas. Ensuite, à 16 ans, découvrant la liberté, j’ai eu heureusement de bons modèles pour m’influencer. Plus tard, ce fut ma prof de piano dont les leçons se passaient plutôt en échanges enrichissants sur le plan humain si bien qu’un jour nous avons arrêté les leçons de piano pour de pures rencontres amicales.

 - La principale rencontre a été celle avec mon actuel mari. J’ai aussi été tentée par la vocation religieuse, à la suite aussi d’une rencontre, mais j’étais déjà mariée (d’une première union) et mère de famille…sinon, j’ai l’impression que rien n’a changé le cours de ma vie.

 - Sur le plan professionnel, j’ai eu la chance de rencontrer un ami qui m’a aidé à réussir. J’ai été aussi influencé, sur le plan cette fois spirituel, lors d’un voyage en groupe dans les terres cathares. Cette rencontre m’a permis de réaliser un long cheminement personnel. Et puis il y a eu aussi, comme beaucoup l’ont dit ici, cette rencontre avec ma compagne actuelle qui a changé le cours de ma vie. Sinon il s’agit plutôt de petites rencontres qui font réfléchir et poussent au dialogue, à l’ouverture aux autres, à l’écoute…

 - Je me rappelle une prof de lettres, en 4e, qui ne payait pas de mine, mais nous a fait découvrir que nous savions écrire, en nous demandant de rédiger chaque jour un paragraphe à sujet libre. D’où mon choix de faire des études littéraires. Ensuite, je me rappelle deux enseignantes religieuses, dont l’une m’a influencée par son sens de la justice. Une autre, qui avait l’esprit très ouvert et avait eu une vie plutôt agitée. D’autres personnes m’ont accompagnée sur le chemin de la foi : Jean Volot, Frère des Hommes, une voisine… Et bien sûr, la rencontre avec mon mari, au-delà de qui j’ai découvert le monde paysan et montagnard.

 - Je n’ai pas eu de chemin de Damas, et n’ai rencontré ni dieu ni diable. J’ai l’impression de n’avoir pas fait de choix, mais d’avoir suivi mes penchants, pour la littérature et la musique. Des professeurs m’ont accompagné et formé, ainsi que le pasteur de Toulon. Vers la quarantaine, il s’est trouvé que j’aurais pu tenter une carrière musicale, mais j’ai estimé que je n’avais pas un niveau technique suffisant, ni la mentalité qu’il faut. Rencontrant alors celui qui devait devenir mon ami intime, je n’ai eu aucune difficulté à choisir le bonheur (autant que faire se peut…) plutôt que l’héroïsme d’un métier artistique.