Aix en Provence

Compte-rendu de la réunion du 20 octobre 2019 sur le thème :

Dans les changements que je perçois, qu’est ce qui me touche (me marque) le plus ?

9 participants

Les causes principales des changements me semblent être la taille de l’humanité, l’instabilité mondiale et l’augmentation des compétences et des capacités technologiques des humains. Le changement que l’humanité opère sur son environnement est le résultat des capacités que la nature lui a données. Ma posture personnelle est d’essayer de rester fataliste par rapport à ce qui adviendra.

Le changement principal pour moi est la perte de ma mère. Je suis devenue la référence familiale après elle. L’an dernier, je guettais la date de la fête des mères en Argentine. Aujourd’hui (c’est le jour officiel), c’est à moi qu’on vient la souhaiter de là-bas. Sur le monde, je vois que nos enfants s’engagent beaucoup plus que nous au même âge. J’ai confiance dans le contrepoids que la conscience des jeunes va exercer.

Je vois de plus en plus de désinformation, notamment sur le bilan carbone du chauffage au bois à Aix, les ‘chasses au démon’ sur le nucléaire et les OGM, et des politiques qui conduisent à faire le contraire de ce qu’il faudrait. Je vois aussi la remise en cause de toutes les expertises quand on ne veut pas les entendre. Je crois que les démocraties sont en danger et que nos enfants verront d’énormes changements.

Je vois un changement sociétal, une poussée technocratique qui amène une perte de repères, de confiance dans l’Homme, des retranchements derrière des ‘process’ et protocoles qui blanchissent des erreurs. Je vois une aggravation des incivilités, notamment dans notre région. Je perçois un changement du climat et une augmentation de la population qui vont nous faire souffrir. J’éprouve un besoin d’adaptation à mon nouveau statut de retraité et un questionnement : qui suis-je dans ce monde et que vais-je faire de ce nouveau cadre ?

J’ai le sentiment de ressentir le changement climatique. La transition énergétique proposée me semble boiteuse car je crois à la solution ‘hydrogène’. Je suis désolé de voir éteint l’élan des années 70. Le changement des moyens de communication me semble majeur, en particulier par la facilité apportée et son coût dérisoire.

Je perçois une instabilité mondiale et je me sens privilégiée d’avoir vécu dans une période de paix. Je vois la démagogie et le populisme qui sont un risque de poudrière mondiale et je suis inquiète pour les enfants. Je perçois l’éclatement de la société, les inégalités, le vieillissement, la solitude. Le rejet par les jeunes du mode actuel peut être un espoir, à condition qu’on leur donne accès aux décisions. Je vois les progrès de la science, qui peuvent faire progresser la société. On ne sait pas expliquer l’énergétique mais je suis convaincue que ça a de l’effet et qu’il y a de plus en plus de gens qui croient à cette voie.

Je suis marquée par toutes les expériences qui se font, qu’on découvre par exemple par ‘carnets de campagne’, une émission radiophonique. Je m’appuie sur ce qu’il y a de bon dans le quotidien pour garder mon optimisme, mais j’ai peur aussi des changements. Je vois une énergie positive chez mes enfants.

Depuis la Révolution, beaucoup de choses ont été perçues comme des progrès. On s’aperçoit aujourd’hui des limitations. Je ressens des inquiétudes par rapport au risque de gros conflits, mais des crises ont aussi débouché sur des améliorations et je vois, ou du moins j’espère, des améliorations. Je suis enthousiasmé par l’expérience d’agriculture rentable du bec Hellouin, et j’essaye de pousser dans le bon sens autour de moi.

Je vois des raisons de désespérer, mais aussi d’espérer et je privilégie l’espoir pour mieux dormir. L’Homme n’a pas la main sur tout et il est très prétentieux ; je pense qu’il faut arrêter de se faire peur avec tout et n’importe quoi. Ma préoccupation première est la procréation, en particulier la commercialisation du corps de la femme (avec la GPA), ainsi que la fin de vie car on fait primer la technique sur la vie et l’amour. Ça me fait très peur car ça touche à l’essentiel. L’avis de la population n’est pas assez demandé. Nous recevons trop d’information, sans savoir si elle est fiable, sur ce qui concerne la vie quotidienne (alimentation, hygiène,…). Nous sommes complètement conditionnés, et nos enfants aussi.