LE HAVRE Naissance ou fin d'une société
22 février 1999
Nous étions 7 pour cette deuxième rencontre. L'heure n'était peut-être pas très pratique pour certains. Le dimanche matin est peut-être plus propice.
Nous avons néanmoins procedé au tour de table habituel, puis comme il nous restait du temps nous nous sommes laissés aller à un échange plus libre.
Intervenant n°1
Se trouve en présence d'une société colorée et bigarée, fruit de l'immigration, et de jeunes intégrés dans l'esprit de la société de consommation sans en avoir forcement les moyens. Sentiment de décalage/distance par rapport à ces jeunes. Ce brassage est à prendre en compte pour le futur de la société. Constat fort de drogue, violence, outrances ...
Informatique : prise de conscience après le passage de Hubert de la révolution qu'Internet apporte dans la communication.
Intervenant n°2
Le progrès est en croissance assymptotique, dont l'équilibre, à terme, est instable. Accélération du phénomène d'évolution. Plus de place pour celui qui ne suit pas et ne décolle pas d'un niveau minimum.
La société a besion d'une cohésion qui ne peut être imposée ni par le politique, ni par l'économique. Société prenant l'homme en compte, ou organisée autour de l'homme ? (Le 21èmè siècle sera spirituel ou ne sera pas).
Intervenant n°3
D'un coté, plus de simplicité et d'ouverture dans les relations, d'un autre, moins de solidarité. Problème de la famille et du rôle de la femme (minimisation du travail de la femme au foyer, en opposition au travail à l'extérieur). Equilibre de la vie familiale et de la formation des enfants. Décalage avec les générations les plus jeunes.
Un bon nombre de certitudes (transmises par l'éducation) ne le sont plus et on a du mal à retrouver des jalons
Intervenant n°4
Les exclus risquent d'être de plus en plus nombreux. Le manque de temps disponible est un signe de plus en plus fréquent.
Difficulté à faire le tri dans les activités possibles. La société donne donc l'impression de courrir sans arrêt.
Intervenant n°5
Comment faire une place à ceux qui restent sans qualification ? Comment prendre en compte ceux qui restent sur le bas-côté ?
Intervenant n°6
Disparition des repères et difficulté d'en trouver de nouveaux (ou d'en voir émerger). L'idée de travail était liée à une notion de production matérielle ou intellectuelle et il produisait une richesse. Quid de la richesse "produite" par la Bourse et des contraintes que les intérêts financiers imposent ?
L'Eglise semble incapable de fournir des repères, préocupée qu'elle est par son évolution à court terme.
Intervenant n°7
Les repères des enfants sont différents des valeurs (sens de respect, de l'effort) que la famille, l'école doivent transmettre.
Discussion ouverte
Le travail des femmes pose des tas de problèmes à la société (chômage, éducation des enfants, ...) que ce travail soit un besoin économique (est-il normal qu'un salaire ne suffise à nourrir une famille ?) ou un "plaisir" (une femme libérée, c'est une femme qui travaille !). Le contrôle des naissances y est peut-être pour beaucoup.
Familles qui éclatent par manque d'integration de la durée.
Besoin de communiquer de personne à personne (on a parlé un bon moment, sans dire de mal de personne).
Apparition des zones de non-vie (où la police ne veut plus aller). Plus d'opposition au débordements.
Les jeunes ont du mal à avoir un rythme de vie régulier.
Le respect de l'autre reste une des valeurs fondatrices d'une société.