Foi et Respect de la Nature

Aix-en-Provence. 8 décembre 2003

13 présents

Si l’Homme vit, il perturbe forcément la nature… il a toujours tenté de la maîtriser. Mais je crois que l’Homme est capable de changer ses comportements (accords de Kyoto). Je crois que Dieu attend de nous que nous soyons les co-auteurs de la création.

Demain comme hier, sur la terre, c’est impossible ! La démographie nous le démontre. Ceux qui ont la foi ont de la chance : Dieu s’occupe de tout. Les autres ne peuvent qu’être angoissés par l’immense responsabilité. Etre écologiste, c’est être au-dessus de tout parti. Comment être écologiste à mon échelle ?

Bizarre d’associer foi et respect de la nature. Je ne suis pas croyant, Georges Bush l’est… Je préfère les attitudes des civilisations dites « traditionnelles », que celle des missionnaires qui ont mis la religion au service de l’économie et de la puissance occidentale.

Cet après-midi, j’ai échangé sur « la vie en dehors de la terre » : il y a une grande probabilité qu’elle existe.

Tant que l’Homme existe, il y a de l’espoir : je ne suis donc pas aussi catastrophée que les médias veulent nous le faire croire.

La foi chrétienne, c’est aussi croire dans la matérialisation de la vie, donc de la Nature, sous toutes ses formes (minéral, animal, végétal, humain). Etant chimiste, je me pose des questions ; comme citoyen aussi. Je suis sûr que chacun peut changer ses comportements.

Je crois que nous disparaîtrons… comme les dinosaures. J’avais, enfant, du chagrin devant la phrase : « Soumettez la terre ». Il faudrait que nous soyons en grand danger pour réagir. Quant à moi, chaque matin, je fais le tour de mes différents animaux, et je me sens proche de la Nature.

La foi est neutre vis-à-vis de la question de l’environnement. Je n’ai donc pas de témoignage personnel…

Pour moi, la Foi, c’est en fait la foi actuelle du « Dieu écologique » tout puissant » : Je suis furieux de ne pas pouvoir marcher où je veux l’été en Provence, ou en Guadeloupe (où aucune volonté politique n’existe d’entretenir les chemins)… Au nom de la sacro-sainte sécurité !

A la maison, j’ai des tapettes à mouche et à souris… mais je remets dehors les lézards.

Le risque pour l’humain ce sont les virus, (non les « catastrophes » écologiques), c'est-à-dire le nombre d’humains sur terre et la promiscuité qui en découle.

Le respect de la Nature, c’est le respect de l’homme en fait. Je suis attristé par l’urbanisation sur des terrains agricoles, sur les forêts primaires ou même tertiaires.

J’essaye de respecter la Nature en ne jetant pas n’importe où ce dont je n’ai plus besoin.

L’Homme est un être de besoins qu’il assouvit… grâce à la Nature : ils sont donc indissociables.

Mon rapport à la Nature découle de mon rapport à Dieu. Il faut savoir lire la Genèse (l’Homme est en fait soumis aux paradoxes de la Nature). Je m’extasie autant devant la puissance de la Nature que devant certaines réalisations humaines (Egyptiens, pont du TGV à Ventabren). L’Homme fait partie de la Nature, et ne peut donc que la respecter.

Je suis une éternelle optimiste !

Dans ma vie, je peux faire le mal ou le bien, c’est ma responsabilité. Même en pensée, l’être humain est créatif.

C’est l’éducation donnée par les parents qui apprend le respect de la Nature. Nos (passablement la nôtre) sociétés soumettent la Nature : mais des efforts sont faits (règles de sécurité pour le nucléaire par exemple). Selon les cultures (Chine par exemple…) la notion de la Nature diffère… Et quand on change de pays, nos notions peuvent changer !

Si on se respecte les uns les autres, on ne peut que respecter la Nature.

Enfant, j’ai été frappée par les attitudes respectueuses de la Nature de ma grand-mère et de mon père : ce sont eux qui m’ont appris à la respecter. Ma mère, très croyante, invoquait Ste Claire pour la météo… Cela m’étonnait ! J’ai essayé de transmettre cette valeur à mes enfants (tri des déchets par exemple) : ils n’ont pas intégré la même chose ! Je constate qu’il y a aussi des progrès (ramassage des boulettes de goudron sur les plages), et suis optimiste.

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