AVENIR ET DEVENIR
Dunkerque. 14 et 15 janvier 2006
14 participants
Pour moi l’avenir est d'intérêt collectif et lointain alors que le devenir est lié à l'individu.
L’avenir, c'est quelque chose qui se projette loin et de façon large, par exemple l’avenir du groupe humain, soit 6 milliards de personnes. Quelles seront leurs ressources ?
À propos de mon devenir : actuellement je suis retraité, et je me pose des questions : quelle sera ma place dans cet univers, comment je me situe dans cet ensemble qui constitue l’avenir de la planète ? : Si je prends l’exemple des retraités japonais, installés dans des villages organisés par le Japon en Australie (gain de place), alors c'est peut-être se tromper sur la place du 3e âge, avec une répartition des activités. Pourtant les retraités ont une expérience, du temps et une capacité d'ouverture par rapport aux problèmes posés ; ils ont aussi des contacts et une capacité de relation. Je réfléchis sur cette base. Pourquoi ne pas profiter de ce potentiel d’acquis ? Jusqu’à présent j’ai eu beaucoup de chance, j’ai toujours fait ce que j’aimais.
Maintenant pour moi, ce qui me paraît le plus important ce sont mes relations dans la ville, avec ma ville, avec mes voisins…m’intéresser à la vie de ma rue et aussi en apprécier la diversité. Les copains pour moi ça compte beaucoup, tout ce qui fonde la relation avec les gens.
L’avenir : je n'en suis pas maître, alors que l’on peut avoir une certaine maîtrise du devenir. Ainsi peut-on aider les gens à être bons. Ne dit-on pas : " Quand les gens sont bons, l'année sera bonne ". Voir ce qui est bon oblige à ne pas perdre espoir. Et quand on peut agir cela force à l’espérance.
Pour cela, il faut savoir être vigilant afin de prévoir et anticiper les évènements. Donc rester en attente. Comme sur un bateau, la fonction de « vigie » me semble importante pour prévoir et éviter les catastrophes. Actuellement dans le monde maritime il y a encore trop de navires sur lesquels les effectifs sont réduits, où la radio est remplacée par les téléphones portables, où les cargaisons sont dangereuses. Cela peut conduire à des catastrophes.
Il faut avoir un comportement préventif et vigilant comme se tenir informé, apporter les connaissances suffisantes, être solidaires face aux difficultés rencontrées, en fait être moins égoïste.
Par contre je suis plutôt optimiste :
- quand je vois, par exemple, que les problèmes des chauffeurs routiers sont abordés et accueillis par l'Eglise notamment par la zone pastorale de Dunkerque et qu’une prise de conscience par tous peut ainsi en résulter et, peut-être, des actions s’engager.
- quand on s’engage, localement, dans le cadre du Conseil portuaire de bien-être, pour prévoir et améliorer les conditions d’accueil des marins en escale et que l’on sensibilise les « gens de terre » à ces problèmes.
Car pour moi, on ne peut avoir de l’espérance que si l’on peut agir. Ainsi si l’on peut combattre certaines injustices, cela aide à espérer.
Avenir, devenir, je suis très négative vis-à-vis de ces termes. En fait, je suis très déçue par la vie associative, malgré un vécu de 23 ans dans ce secteur, à cause de ce que j’y ai découvert. Il me semble qu’elle est trop souvent l’arbre qui cache la forêt.
On va vers la mondialisation où nous allons perdre un peu de notre pouvoir, et c’est bien, mais il faut allumer les réacteurs aux bons endroits. Tout cela ne pourra marcher que s’il y a un engagement et une volonté politique. Or il faut faire attention car la seule action caritative peut masquer les problèmes et empêcher l’action politique. Sur le terrain, il faut vraiment soigner là où ça fait mal. L’information et la prise de conscience sont très importantes. Il me semble un peu court de simplement regarder mes petites filles grandir sans agir vraiment. Mais quoi faire ? Sans doute au moins faire pression sur ceux qui sont aux commandes et agissent, sur les politiques.
Je pense que mon avenir est lié à la fois à l'avenir de la société où je vis et à celle d'où je viens. Je vis dans un quartier turbulent (quartier Villeneuve à Grenoble) et les troubles du mois de novembre ne m’incitent pas à l’optimisme. Les gens du quartier se sentent regardés de haut par les français et sentent peser sur eux un certain racisme. Pourtant nous arrivons à discuter avec les jeunes. Et des jeunes qui ont et vivent un projet me remontent le moral. Il y a ainsi quelques germes d'espérance comme dans de petits projets de quartier, association de femmes en difficultés.
Aux USA où une partie de ma famille (neveux) vit, l'argent et la société de consommation sont très présents, c’est l’argent qui prévaut et qui les influence. Au Vietnam, ils sont envahis par les produits chinois.
Peut-être que certains facteurs nous obligerons, dans l’avenir, à penser l’instauration d’une « gouvernance mondiale » ?
Devenir : ce sont les enfants qui vont le changer. Il est important d’être solidaire des autres…et de garder le moral…
Petite remarque d’un non voyant de notre groupe : « l’Avenir, c’est la Lumière ».
Ces deux mots appellent beaucoup d'idées : l’avenir c'est à la fois de l'angoisse, de la curiosité et une sérénité.
Angoisse de l’inconnu et des découvertes, mais reste le positif de la curiosité.
Mon avenir immédiat, c'est la famille, les associations. On est tous liés et il nous faut avoir le temps : avoir le temps d’accompagner, d’être vigilant, conscient de ses responsabilités.
L'avenir se fonde aussi sur ce qui nous a été transmis, notamment par la famille, par l’environnement.
Quant à l'avenir dans l'au-delà, c'est un avenir inconnu, mais pour moi c'est sans doute la sérénité.
Je me pose la question de savoir si dans l'avenir de notre monde les différentes cultures seront préservées. Ma récente découverte du Pérou me montre la nécessité ne pas arriver à une uniformisation. Car, étant tous liés, il me paraît important de favoriser le cumul des énergies et la richesse des différences.
« Avenir et Devenir » je pense que ce thème déterminé par l’APMA est trop large. Je pense qu’il faudra la prochaine fois être attentif à cela.
Pour moi, Avenir égal « à venir » : c'est la ligne d'horizon, l'endroit où l’on va, et cette direction varie tout le temps.
La fonction de vigie est donc très importante car elle permet d’anticiper et de voir plus loin. Cette ligne d'horizon est toujours surveillée, mais elle n'est jamais la même.
Pour moi l’avenir est la somme de tous les devenirs de chaque être humain. Par rapport à cet avenir je suis à la fois pessimiste et optimiste, cela ne s’oppose pas forcément.
Pessimiste car c’est toujours actuellement l’argent qui dirige tout pour un profit égoïste.
Par contre je crois à l’idée d’une « gouvernance mondiale » et l'ONU arrivera bien à prendre sa place un jour hors de l’influence des USA. Mais pour y arriver ce sera long et cela ne se fera pas sans conflits.
Avec tous les moyens d'information qui existent aujourd’hui, cette information est accessible à tous. Effectivement on est informé et il y a des gens biens qui agissent et diffusent des idées : Nicolas Hulot, Ziegler, Jacquard pour ne citer qu’eux. Ce sont des personnes qui nous informent, qui nous sensibilisent, mais il faut le vouloir.
Je suis aussi intéressé par le mouvement écologiste à condition qu’il ne soit pas pris dans la politique mais reste un mouvement de prise de conscience et d’influence indépendant. Que penser des OGM, des faits relatés dans "Le cauchemar de Darwin".
Comment j’envisage l’Avenir, ainsi que mon Devenir…
Depuis plus de trente ans, je suis inséré dans le monde portuaire. Prêtre depuis 50 ans, dans la région de Dunkerque, j’ai vécu plus de 20 ans comme docker professionnel et depuis la préretraite, je suis au bureau CGT des retraités du port.
Comment je sens l’Avenir ? Je ne le sens pas comme un monde meilleur possible : les militants avec qui je partage beaucoup, ne croient plus en un avenir qui serait le fruit de leur action syndicale ou politique. Ensemble, on fait l’expérience de l’impuissance : les militants sont de moins en moins nombreux et de plus en plus fragiles ; et ceux qui possèdent l’argent de plus en plus puissants.
Très souvent j’entends cette réflexion : « On perd tout ce que l’on a acquis…et on ne peut rien faire. Il n’y a plus de rapport de force…et alors, dans ce contexte, quel avenir ? »
Concrètement cela se vit comment ? :Le droit de bien se soigner, et d’avoir une chambre personnelle quand on est hospitalisé. Le droit au contrôle régulier par un pneumologue quand on est atteint de la maladie de l’amiante. Le maintien intégral de notre prime de fin d’année…etc.
Tous ces acquis sont lentement rognés, soit-disant par manque d’argent. Alors, on demande de rencontrer les responsables du port ou de la sécu.
Une manière de résister…qui enracine une confiance au moins pour aujourd’hui.
Une manière d’ouvrir un avenir, c’est le refus de la vengeance. La réforme du statut du docker a provoqué une cassure syndicale. Les dockers sont divisés et souvent ne se causent plus. Des familles entières ne se rencontrent plus.
Nous sommes plusieurs à réagir. Récemment, au cimetière, j’ai serré la main d’un docker de l’autre camp. Sur les quais, à l’initiative d’un camarade, des dialogues se sont noués à propos de conditions de travail difficiles.
Dans la société, on parle souvent du devoir de mémoire. Nous avons participé à la rédaction d’un texte qui évoque l’histoire des outils du docker. Cette initiative a été prise dans le cadre de l’action « Mémoire de travail », une association reliée à « Travail et Culture », implantée à Roubaix. Avec ces trois dockers retraités, nous avons donc rédigé un texte en éliminant toute allusion à des rancunes, à des jugements, à de la haine. Nous avons voulu un « faire mémoire » humanisant, ouvert, qui n’enferme pas dans un passé de rancoeur.
Et pour moi, ces expériences humanisantes qui touchent aussi bien à la vie que la mort deviennent source d’un monde qui ouvre à un avenir, d’un monde qui construit un homme, et un homme qui ne se ferme pas à une dimension « spirituelle ».
Et là, je livre un peu ce que je ressens : Oui, l’homme est travaillé par un Esprit plus grand que sa dimension « charnelle », plus grand que ses choix politiques, plus grand que ses professions de Foi matérialistes.
À nous de libérer ces forces qui ouvrent un avenir en proposant des lieux de partage, de dialogue et pas seulement des lieux de débats qui sont plus des combats pour convaincre, que des lieux d’accueil de l’autre, dans ce qu’il y a de meilleur en lui.
Cela demande une grande attention, un éveil, une capacité de recevoir qui fait grandir.
Lors des dernières assises chrétiennes de la mondialisation, qui se sont tenu à Lille, ce 15 Janvier, Jérôme Vignon (haut fonctionnaire européen) a dit : « Nous avons tous un pouvoir et ce pouvoir peut être mis au service d’une union fraternelle de la relation des hommes et des femmes… »
Oui, je le crois : l’Espérance chrétienne, c’est une vigilance active dans la conviction que l’œuvre de Dieu s’accomplit en nous. Il y a une manière de croire en un Avenir qui me fait Devenir autre. Pour les croyants, une sacrée Espérance. Pour les Chrétiens, c’est déjà la Résurrection en acte. Ne traînons pas trop dans les cimetières. Notre rendez-vous est en Galilée.
Avenir : est-ce l'effet de l'âge ? J’ai tendance à regarder derrière. L'avenir n'est pas du neuf, mais une suite.
Pour un jeune : son avenir il n'en sait rien mais il va le faire.
Arrivé à un certain âge, c'est différent, en regardant en arrière je vois des événements qui ont donné du sens à ce que j'ai vécu et oriente mon futur proche.
Venir c'est un chemin. Avenir c'est un chemin vers quelque chose. J'ai été actif sur un chemin. On n'est pas neuf : si je m'engage c'est que je crois en mon avenir. On n'est pas là pour rien. Quelles traces dans ma vie ? Il faut dépasser les clivages et aller vers une unification des gens, défense des droits, s'impliquer dans un accueil.
L'espérance n'est pas la conviction que toute chose va réussir mais la certitude que toute chose a un sens. Tout ce qui arrive et tout ce que je fais a un sens. Lire Michel Serres "Le tiers instruit"
J’ai 67 ans, je suis français-gaulois et catholique-romain. Cependant j’ai à « renaître » et à changer mon regard :
Renaître sur le plan de l'identité : cette renaissance a commencé : une épouse vietnamienne, un fils adoptif faisant partie des minorités ethniques.
Il me faut prendre conscience que beaucoup de Français sont maintenant d’origine multiethnique. Il me faut trouver les mots, les bonnes formules, la bonne façon d’aborder les gens pour ne pas choquer, pour être bien compris. Mais surtout savoir écouter. C’est toute la société qui a un effort à faire.
Renaître sur le plan de la foi : catholique et romain je n'ai pas assez profité des apports des protestants et des orthodoxes. J’ai encore à découvrir la diversité des cultures et des religions (islam, hindouisme, bouddhisme etc…) comme autant de chemins qui peuvent mener à Dieu.
Renaître en intelligence : prendre conscience que l’avenir se fera à partir des cultures asiatiques, africaines, sud et nord américaines, européennes… S'ouvrir à la pluralité, l’accueillir tout en en gardant mes racines.
Mon avenir est derrière moi, car je suis depuis peu en retraite, mais je pense maintenant à l'avenir des générations qui suivent. Il faut avoir les outils pour se construire un devenir – avoir les moyens – donc apprendre, mais ce n'est pas facile maintenant, il faut passer beaucoup plus de portes qu'avant.
En tant que professionnel électricien, j’ai eu à prendre en charge des jeunes stagiaires et j’ai pu observer chez eux une grande diversité, des différences de comportement et qu'effectivement celui qui veut, qui est motivé, peut s'en sortir. La motivation me semble être un puissant facteur de réussite autant qu'une source potentielle de vie.
Devenir c'est savoir progresser et accepter d’en prendre les moyens.
Mon avenir aujourd’hui, c'est mon petit fils et on ne va pas à reculons.
Mon avenir à court terme c'est la retraite bientôt. L'avenir sur un plan général c'est l'éducation et l'école qui devraient aider à le construire. Or je rencontre dans mon travail d’aide familiale de plus en plus de jeunes femmes immatures.
Bientôt, si cela continue ainsi, il faudra un éducateur par enfant et une assistance sociale par famille. Dans les familles, il n’y a plus d’autorité, on mange quand on veut, où l’on veut, ce qu’on veut. Pour certains il s’agit d’apprendre à se lever. Il faut dire que dans certaines familles dormir c'est aussi sauter un repas. Cela ne pourra pas continuer ainsi, cela ne pourra pas continuer ainsi à se dégrader. Il faut donc se concentrer sur l'éducation à l’école et profiter de la diminution du nombre d’enfants dans les écoles pour maintenir le même nombre d’enseignants et offrir ainsi une éducation de qualité.
Mais, c’est un fait, beaucoup de jeunes n’ont pas vu leur père et même leur grand père travailler. Et, au-delà d’un apprentissage scolaire, c’est aussi l’apprentissage et l’acquisition de valeurs qui sont à retrouver.
Nous rentrons du Sénégal, nous avons pu voir des familles vivrent au quotidien, et celui-ci est bien rempli (aller chercher l'eau, piler le mil, pêcher etc.)
L'avenir c'est aussi avoir des projets. Personnellement, pour moi, avec ma retraite qui approche, ce sera apprendre le flamand, me remettre à l'anglais, le crochet, la marche, et peut-être répondre favorablement pour participer au syndicat de retraités.
À 83 ans, mon avenir est très largement derrière moi. Je suis là en tant que port d'attache pour mes petits-enfants. Ils viennent pour me voir. D’autant qu’il peut exister des situations familiales difficiles : alors je suis là si on a besoin de moi. Dans les moments difficiles si les enfants savent qu’ils peuvent venir parler avec leur grand-mère, cela me semble capital. Alors ainsi, je suis un port d'attache pour ma famille. Mais mon port d'attache à moi c'est ici, à la Mission de la Mer. Cette équipe m’a beaucoup soutenue quand je me suis retrouvée seule. Cela m'a beaucoup aidée, cela m'a remise sur les rails.
Par exemple, je me souviens avec bonheur de la fête préparée par tous pour mes 80 ans, avec le voyage en montgolfière qu’ils m’ont offert. J’apprécie beaucoup cette ambiance de solidarité qu’il y a ici à la Mission de la Mer.
L'avenir depuis quelque temps, je ne le sens pas très rose. On va droit dans le mur que ce soit en écologie, en politique et pour le social. Que penser de ce que l'on va laisser à nos enfants ? Avant, j'avais l'impression d'être plus libre, moins soucieuse. Rien de très positif dans tout cela.
Je travaille pour l'insertion professionnelle, nos objectifs d'emplois sont atteints avec 40 postes durables par an, mais qu'est que cela représente avec une augmentation de 3 000 RMIstes en un an dans le département 59.
L'individu n'est pas abattu par ce quotidien, on continue et cela fonctionne mais il y a un trop grand décalage entre les situations.
Mon avenir semble facile par rapport à celui des gens rencontrés tous les jours. Pour eux c'est dur de faire des projets quand on n’a pas grand-chose, c'est dur d'imaginer des projets quand on cumule des problèmes, santé, travail, argent.
Avenir et Devenir oui mais pour quels projets avec quels moyens ?
En ce qui concerne le devenir, je suis malgré tout assez optimiste car je considère que les difficultés actuelles, sans les sous-estimer, ne sont que transitoires, comme des périodes difficiles à passer. Il nous faut d’autant plus rester attentif, éveillé et cela suppose que l’on soit bien informé.
Ce que nous vivons actuellement me force à réfléchir vers un engagement plus concret, mais où ? avec qui ? comment ? : vers le secteur associatif ? vers l’action politique ? Et selon quelles valeurs ? : valeurs négatives qui pourraient conduire à une mondialisation sans freins ? ou faire émerger des valeurs positives après un échec comme celui du non à la constitution européenne, car j'ai voté pour le oui.
Nous sommes dans une période de transition qui sera longue et devra nécessairement remettre en cause certains de nos acquis si l’on veut permettre à d’autres de voir leur niveau et leurs conditions de vie s’améliorer.
Et puis vivre dans un monde où tout est d’avance prévu (naissance, vie et mort), ce n’est peut-être pas très motivant et dynamique et en plus cela me déprime.
Nous sommes dans un pays où nous avons beaucoup de choses. Alors pourquoi nous ne nous en sortons pas ?
Inquiétude familiale avec la divergence des enfants. Puis avec le temps je m'aperçois que les choses rentrent dans l'ordre et vont dans le bons sens. Nos enfants sont attentifs à l'écologie et vivent une certaine économie de la nature.
Personnellement, je trouve que, globalement nous progressons, notamment par la richesse de la vie associative (exemple "Les fenêtres qui parlent"). Voir des handicapés mentaux se prendre en charge, l'APMA et les groupes de prière.
Par contre je suis pessimiste à la lecture des journaux ou de la télévision. Je regrette que la télévision ne montre pas ce qui se passe de bien (exemple de Bill Gates qui s'implique personnellement et 95 % de sa fortune pour les grandes causes mondiales humanitaires).
Problèmes actuels : les violences, le coût élevé des loyers, les emplois, les impôts. Il faut être productif et avoir un bilan. Si on veut que cela change il faut faire une certaine politique.
On est toujours pris entre le bien et le mal, mais il faut rester dynamique. ÊEtre capable d'un travail désintéressé. Etre attentif aux autres. Savoir donner, mais savoir recevoir. Savoir apprécier l'instant présent (apport des civilisations orientales).
Ne pas avoir de certitudes. Comme le dit Théodore Monod : "On gravit tous la même montagne".
Suis-je maître de mon avenir ? Non, mais partiellement oui car on peut l’orienter. L'apport de la considération de l'autre rend plus actif.
De petites réussites peuvent engendrer des désillusions si tout cela n'est pas rattaché à des valeurs et s’il y a un manque d'engagement.
* * * * *
* * *
*
* * *
* * * * *