Quelle est la place du silence dans ma vie ?
Grenoble. 27 février 2007.
11 présents.
- Je n’aime pas le silence. J’ai besoin d’avoir de la vie autour de moi : radio, musique. Je n’aime pas le bruit non choisi : ancienne habitude de la vie familiale et professionnelle probablement. Seul est accepté le silence d’une église, d’un couvent ...
- En tant que professeur : du bruit, mais en tant que chercheur : le silence.
Le silence est un retour sur soi, une fermeture sur l’extérieur. Je ne suis pas gêné par les silences dans les réunions. Je n’ai pas peur du silence.
- Je déteste la formule « qui ne dit mot consent ».
Dans mon métier, j’essaie de faire parler les « muets ».
Une expérience un peu difficile : le désert, la contemplation, la difficulté d’obtenir le silence avec les autres. Dans la vie courante, j’ai toujours besoin de la radio.
- Je suis bien dans le silence, je le recherche, mais je ne suis pas gênée par le bruit des enfants. J’ai éprouvé très tôt la nécessité d’aspirer au silence. Retraites indispensables : retour sur soi, retour sur Dieu. Nécessité de pouvoir trouver des temps de silence, seule, gratuitement.
- Je ne peux pas réfléchir dans le bruit, j’ai besoin de silence sinon la pensée se disperse. Je supporte mal les cris des enfants. J’aime le silence en montagne, et lorsque je fais du sport. Ce sont des moments de réflexion.
- J’aime le silence après l’agitation familiale. Je recherche le silence avec quelqu’un avec qui je suis en accord. Le silence que je hais : l’impossibilité de trouver les mots après l’échec d’un affrontement. Difficile de refuser un service pour cause de retraite...
- J’aime le silence en montagne qui permet d’écouter les bruits de la nature, mais le bruit me gêne rarement. Pour moi le silence, égal repos. Ma façon de montrer ma colère contre quelqu’un, c’est le mutisme…
- Le vrai silence est lié à la Parole. Il existe des silences collectifs : par exemple le non-dit sur l’esclavage. Le silence est la paix intérieure. 40 jours au désert pour Jésus, et ce sont des phrases fortes qu’il nous a laissées.
- J’aime le silence la nuit, dans mes insomnies. C’est dans ce silence constructif que je trouve les grandes idées qui me construisent. Je meuble le silence du jour avec la musique. Dans les concerts, j’aime le silence avant les applaudissements. Horreur de la radio qui parle. Le silence conjugal ne me pèse pas. Enfant, je recherchais déjà la solitude pour trouver le silence. Je n’aime pas la prière collective en silence ...
- Je n’aime pas les bruits parasites, mais ai vite besoin de ne pas avoir trop de silence. J’aime beaucoup le silence en montagne qui permet d’écouter les bruits de la nature.
- Quand on devient non-voyant, il est difficile de se rendre compte comment ne pas interrompre les conversations, alors que je cherche à m’exprimer le plus concrètement possible. Le silence imposé à l’hôpital est insupportable. Je recherche le silence de la prière. Dans quelques circonstances très rares, le Seigneur me parle. J’ai un grand besoin d’informations et écoute beaucoup la radio, les enregistrements et recherche les échanges en groupe.
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