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AIX-EN-PROVENCE

Réunion à Saint Chamas du 22 et février 2022 sur le thème:

« Un monde en guerre (physique, économique, psychologique…), comment cela me touche-t-il ?»
:

1 Je me sens spectateur et donc pas concerné par les guerres physiques, malgré les photos. Ça ne fait aucune différence pour moi. Quand Macron annonce le retrait des troupes Barkhane du Mali (Sahel, Niger…) et autres annonces, hormis compatir à la peine des familles des soldats morts pour nous, je me sens impuissant et éprouve de l’écœurement. Je cherche à me préserver du jeu des propagandes, des influenceurs, je ne les écoute pas. Et puis, que puis-je comprendre si je ne connais pas les racines d’un conflit, pour une prise de recul. Quant aux agressions terroristes, je ne m’expose pas. J’éprouve un malaise, les peuples trinquent quand les élites en profitent.
Au niveau de la guerre économique, c’est pareil, les élites ne souffrent pas des sanctions qu’elles mettent en œuvre. C’est encore le peuple qui est touché. Pour ce qui est du vol des richesses, Alsthom, je m’étrangle en rêvant d’honnêteté.
Pour ce qui est de la guerre psychologique, de l’idéologie « escrologique » (Rousseau et autres « écologistes »), raciste, de l’état d’urgence sanitaire et autres mesures abusives ; je ne subis une contrainte que si je la comprends. L’info n’est pas transparente.Ca me touche à des degrés divers, plus maintenant que quand j’étais jeune. Ainsi, je n’ai jamais cru à une menace pendant la guerre froide, peut-être à tort.

2- La guerre physique est loin de moi, je ne me sens pas impliquée. La seule chose qui me toucherait, c’est le manque de nourriture. Je ne jette pas (c’est comme ça que j’ai été élevée). Concernant les réfugiés Syriens, peu de choses concrètes à mon niveau, à cause des prérequis (papiers, langue, situation…)
Concernant la guerre économique, j’ai le sentiment que ça peut exploser, c’est plus proche de moi. Je vois que des gens ont des fins de mois difficiles et les inégalités sociales sont devenues trop visibles, la communication exacerbant tout. Je suis une cible potentielle avec la retraite. Le futur n’est pas simple. Je me fais plus de soucis pour mon fils auto entrepreneur que pour ma fille.
Pour ce qui est de la guerre psychologique, on oscille dans le monde du travail entre le manque de bienveillance et le je-m’en-foutisme. Je n’ai pas subi de harcèlement ni de violence. Le bourrage de crâne médiatique me déplaît, toujours à appuyer sur l’aspect négatif des infos. Inversement sur France 3, une émission promeut les initiatives ou les réussites, c’est rare.

3- Je n’ai pas voulu vivre dans ce monde, je ne comprends pas, ça m’inquiète. Pour moi, je fais le parallèle entre les Sudètes et l’Ukraine, Poutine et Hitler ou Staline. Non seulement les « grands pays », Chine, Russie USA sont intouchables, mais en plus les élites ne vont plus au combat, ils restent planqués en envoyant leurs peuples s’entre-tuer.
Concernant la guerre psychologique, ça fait des années que l’on n’a pas de « bonnes » nouvelles, cf. le Covid en 2020 et le docteur Salomon. On entretient le moche ce qui ne rend pas les gens heureux et pousse à la révolte. Pour ce qui est des familles des soldats morts au Mali, ça me touche moins quand il s’agit de soldats d’actives qui se sont engagés en pleine conscience des dangers de leur métier.
La guerre économique, on y est depuis que les communicants sévissent. Il faudrait limiter l’extrême richesse de gens comme Bezos et considérer que les gens qui s’expatrient pour raisons financières sont comme des soldats qui désertent.

4- Je ne me sens pas inspirée par le thème. Pour la guerre physique, quand celle des Malouines a éclaté, mon frère et un copain devaient être appelés car ils avaient fait leur service militaire dans l’Antarctique et l’aéronautique. C’était très angoissant d’attendre tous les jours le facteur pour savoir s’ils devaient partir au front. Heureusement, ils ont été affectés à la garde de la ville de Mendosa (possible attaque de la part du Chili) et la guerre n’a duré que 72 jours.
Pour la guerre économique qui en a découlé, on s’y habitue, c’est tout.
J’ai subi le harcèlement au travail, expérience sordide. Pareil avec le Covid et la fracture entre citoyens que cela a générée. Je préfère les bonnes nouvelles depuis longtemps, je ne regarde presque plus la TV, sinon, c’est la litanie des catastrophes. Je lis la presse, j’écoute la radio à petite dose. Je prends pour modèle Mère Teresa : Ne venez pas me demander de prier pour l’arrêt de la guerre, mais pour la paix.

5- Je n’ai pas connu la guerre, sauf à travers les traumatismes familiaux (guerre 14-18, seconde guerre mondiale) de mes arrière-grands-parents. J’ai toujours été frappé par la violence des conflits qui en ont découlé, mus par des intérêts/instruments économiques (plan Marshal), idem aujourd’hui avec le gaz et la Russie, les richesses de l’Afrique que la Chine pille discrètement, la Syrie et le pétrole + gaz de la Caspienne, c’est une constante dans l’Histoire de l’Humanité, dans sa nature. Il y a des voies commerciales à préserver.
La guerre économique est orchestrée autour de grands groupes financiers avec des gouvernements qui ont perdu leur pouvoir. Au boulot, j’ai été un peu complice de tout ça, mais je ne m’en suis pas rendu compte sur le coup, je trouve que tout ça n’est pas éthique.
Concernant la guerre psychologique, au travail par exemple, il y a une pression constante pour satisfaire le client. Macron exerce une pression sur l’individu pour nous mettre au pas, les 80 km/h, le racket des automobilistes, le « vaccin » contre le Covid, le passe sanitaire puis « vaccinal » : ce sont des méthodes coercitives. Ajoutons à ça une Assemblée nationale et un Sénat dont le rôle est devenu consultatif, sans aucun débat, il n’y a plus de démocratie. C’est un tournant dans notre Histoire, je ne vois pas comment ça va évoluer. Concernant le « passe vaccinal », il n’y a aucune transparence, des chiffres alarmistes, une politique dictatoriale, des pressions très fortes exercées. Je me suis senti mis au ban de la société, puni, comme dans ma vie professionnelle.

6- J’ai connu la guerre autour de moi. 1914, il y avait un front de guerre, en 1940, la résistance et l’occupation, mais pas de front. Je trouve que la guerre devient de plus en plus sale. Avant, c’était entre armées, avec les lois de la guerre. Aujourd’hui, malgré l’ONU et les traités, prolifèrent les gaz, drones, absence de lois. Si je n’ai pas été visée directement, je l’ai vue en photos, Indochine, Algérie, indépendance en Afrique, partition yougoslave. Est-ce qu’on est obligé de vivre en guerre permanente ? Ça me frappe même si l’on est un peu à l’abri.
Pour ce qui est de la guerre économique, les super puissances, la suppression des libertés prend des proportions effrayantes. Je redoute le plus les procédés de la Chine, pervers, discrets, tentaculaires. Sans parler du guignol aux cheveux blonds dépourvu d’éthique. Il veut que l’Amérique soit la première puissance mondiale au détriment des autres nations.
Côté économie, c’est à la fois passionnant et complexe. Il semble que la France s’en sorte, mais pas nos jeunes. Il y a une émission le samedi matin. Si je devais repartir en formation, je me dirigerais en économie.
Pour la guerre psychologique, elle peut exister à tous les niveaux, je ne l’ai pas expérimentée au boulot. En revanche, un de nos petits-fils, qui a été pris dans une comédie musicale et suit un Master en alternance a du mal à tout intégrer dans son emploi du temps parce que tout n’est pas compatible. Son père le laisse faire, il ne veut pas se voir reprocher une quelconque pression. On ne sait pas ce que notre jeune a choisi.

7- Nihil novi sub sole ! Le 1er conflit fut probablement initié par une maman contrainte de défendre son bébé, ensuite entre familles tribales, puis clans, villages, régions, nations et actuellement Unions (Européenne…) Il me semble donc que l’Humanité progresse dans le bon sens malgré les conflits.
Psychologique : guerre d’abord contre moi-même me semble-t-il. Mais à notre début, c’est le hasard de notre naissance qui nous contraint : sexe, nom, prénom, langue, religion, formation. Mais il faut gagner notre pain. Quoi faire ?: cultiver son esprit critique dès que possible, éviter d’obéir aveuglément aux chapelles, partis politiques, syndicats…mais être capable de s’unir, si besoin car l’ « union fait la force ».
Physique : comme dit avant, la guerre a toujours existé sur la planète, de tous temps (Corée à la radio, j’ai couru prévenir mon père, Irlande du Nord, Islam). Pour être plus forts, les gens ont essayé de relier les individus en créant des religions. Pas de chance, elles ont engendré d’autres guerres, qui perdurent aujourd’hui ! Que faire : prévoir, donc former les individus pour qu’ensemble ils apprennent la discipline de groupe, l’obéissance aux ordres. Le service national est à redévelopper (brassage de la population)
Economique : de l’autarcie familiale à l’artisanat local, coopératives, ateliers, usines (et donc le prolétariat) capitalisme et communisme. Le premier a oublié que l’être humain ne vivait pas seulement de pain (et d’autres besoins) et le second qu’il préférait les loisirs ! Que faire : « Faites aux autres ce que vous voudriez qu’ils vous fassent et aimez-vous les uns les autres », c’était il y a 2000 ans.

8- J’ai dit à mon gendre qu’il n’était pas question d’acheter du rutabaga par respect vis-à-vis de mon grand-père, prisonnier en oflag pendant deux ans lors de la seconde guerre mondiale. Je me souviens d’une engueulade avec mon oncle qui vient de décéder, à propos de la guerre d’Algérie où il avait dû combattre dans le cas du service national, alors que mon père avait fait partie des deux premiers bataillons expédiés en Forêt Noire. Et puis autre exemple, une de mes condisciples en fin de maternelle avait vu ses parents mourir sous les bombes en Corée. Elle souffrait de crises épouvantables et il fallait appeler sa maman française en urgence pour la calmer. Pas vu la guerre en direct mais constaté les effets.
Guerres d’un genre nouveau, les GAFAM, le numérique influence, coups bas et malhonnêtetés en tous genres : je ne peux toujours pas quitter Facebook plus d’un an après avoir demandé la suppression de mon compte. Ils choisissent ceux qu’ils ne veulent plus Trump, Assange…mais moi, je n’ai pas le droit de choisir de les quitter.
Je suis exaspérée par les « modérateurs » de Wikipédia, pas objectifs pour deux sous et orientés d’une seule et même façon. De la même manière, ça m’horripile de devoir faire des pieds et des mains pour retrouver des vidéos sur internet qui sont censurées par BigPharma & Cie, comme celles du Docteur Louis Fouché, qui est interdit d’exercer sous prétexte qu’il n’est pas piqué à la soupe de Pfizer.
Plus grave encore, la fabrication par les soixante-huitards de mots de vocabulaire qui ne veulent rien dire, ou sont trafiqués. Anna Arendt nous avait pourtant mis en garde avec son « extraordinaire banalité du mal ».
En revanche, je vois quelques espoirs dans les jeunes. Certains comme notre fille, n’hésitent pas à attendre plusieurs mois un vêtement s’il est fabriqué en France (Tranquille Emile) ou faire de la récup, éponge remplacées par de vieux collants tressés ou des produits lavables, les filles vont sur Vinted pour acheter des vêtements d’occasion, beaucoup de jeunes parents font ça pour les vêtements bébés.


9- Je vais faire vite. La guerre me touche, l’instabilité me stresse, même si je ne suis pas touché physiquement, que c’est loin. On n’a pas trouvé de solution. Et puis c’est l’absurdité de la chose qui fait que l’humanité me déçoit. Guerre « propre » ? il y a encore des tranchées en 2022 ! Le monde n’est pas raisonnable cf. le conflit OTAN/ Ukraine. Quel est le problème ?, ce sont des territoires satellites. Je n’ai aucune confiance dans les gouvernements, un peu pareil qu’en entreprise.
Concernant les relations humaines, à l’occasion de l’enterrement du père de Marie, Oriane nous a tourné le dos pendant toute la journée pour nous éviter. Je l’ai vécu pour la première fois, c’est violent et absurde. Je pense comme Gilbert que le manque d’amour est à l’origine de tout acte de guerre.